P-au-P, 11 juil. 2013 [AlterPresse] --- Le mois de juillet serait déterminant pour savoir dans quelle mesure devraient se dérouler, en 2013, les sénatoriales partielles ainsi que les élections municipales et locales, indique Henri-Paul Normandin, ambassadeur du Canada, accrédité en Haïti, lors d’un entretien avec la presse le mardi 9 juillet.
« Le mois de juillet sera un moment critique pour déterminer si nous pouvons faire des élections en 2013. Essentiellement, il faut qu’une loi électorale soit adoptée au cours de ce mois pour que les élections puissent se tenir cette année », analyse l’ambassadeur Normandin.
La lenteur enregistrée dans le processus de la publication de la loi électorale, levier de la machine électorale, engendre une certaine inquiétude par rapport à la possibilité ou non du déroulement du scrutin pour la fin de cette année.
Une situation, qui fait naître des doutes de toutes parts, d’autant que des parlementaires accusent la présidence haïtienne de ne pas vouloir la tenue de ces joutes en 2013.
« Tous les secteurs de la société haïtienne, les partis politiques, les parlementaires, l’exécutif, la société civile, tous se sont prononcés en faveur des élections en 2013, alors que, du côté du Canada et de la communauté internationale, nous sommes prêts à appuyer Haïti dans la réalisation de cet objectif », assure, cependant, Normandin.
Au cours d’une téléconférence, le lundi 17 juin 2013, avec le président haïtien Joseph Michel Martelly, le vice-président étasunien, Joseph Biden, a encouragé le gouvernement haïtien à organiser les élections sénatoriales et locales en 2013.
Deux jours plus tard, soit le mercredi 19 juin, le premier ministre Laurent Salvador Lamothe s’est engagé à donner tout le support de son gouvernement dans la réalisation de ces élections, pour laquelle aucune date n’est encore fixée.
« S’il n’y a pas de loi électorale, adoptée au cours du mois de juillet, suivie d’un calendrier électoral, malheureusement et pratiquement, cela deviendra impossible de tenir les élections en 2013 », prévient Normandin.
« Tous les acteurs concernés au premier plan, le conseil électoral, l’exécutif, les parlementaires et tous les acteurs doivent agir rapidement pour que des élections en 2013 soient toujours possibles », souhaite-t-il.
Retardées depuis environ 2 ans, les prochaines compétitions électorales devraient permettre le renouvellement d’un tiers du sénat (soit 10 sénateurs sur 30), de 140 conseils municipaux et de 570 conseils d’administration de sections communales (Casec). [jep kft rc apr 11/07/2013 12:45]