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Haïti-Santé : Recrudescence du choléra à « Peyi Pouri », une localité proche de Fonds Parisien

Correspondance Ethzard Cassagnol

Fonds Parisien, 1er juillet 2013 [AlterPresse] --- Des habitantes et habitants de Peyi Pouri (Pays Pourri), une localité voisine de Fonds Parisien (département de l’Ouest) lancent un SOS aux autorités sanitaires face à la montée de l’épidémie du choléra, qui sévit dans la zone depuis plus de deux (2) mois, selon les informations rassemblées par AlterPresse.

Plus de 10 personnes sont déjà passées de vie à trépas, tandis que plusieurs autres continuent d’attraper la maladie.

L’absence de centre de traitement du choléra (Ctc) dans cette localité oblige les habitantes et habitants à transporter les patientes et patients sur un brancard pour se rendre jusqu’à Fonds Parisien.

« Nous sommes contraints de parcourir plusieurs kilomètres à pied pour trouver un centre de santé », témoigne un habitant de Peyi Pouri, Jolius Pierre.

Depuis la montée brusque de la maladie, en avril 2013, les autorités étatiques, notamment du ministère de la santé publique et de la population (Mspp), n’ont fait aucune intervention pour secourir la population en danger, observe une autre habitante de la zone, Siliane Pierre.

« Personne ne nous est venue en aide, alors que la dissémination de l’épidémie n’arrête pas de progresser. La population de la zone subit un grand tort », condamne un autre habitant de cette même localité, Sidoine Pierre.

Les habitantes et habitants demandent aux autorités locales de mettre en place un Ctc dans la localité, pour leur faciliter l’accès aux soins de santé.

Ils appellent l’État à leur donner un coup de pouce pour finaliser les travaux de construction de la route, reliant Nou mele (une localité de Fonds Parisien) à Peyi Pouri, qu’ils ont eux-mêmes commencés.

Ces travaux communautaires, non achevés et insuffisants, ont, un peu, facilité le transport des individus contaminés vers le Ctc de Fonds Parisien, malgré quelques retards accumulés en route, soulignent plusieurs habitants.

En plus du manque d’eau potable, ils critiquent l’absence de sensibilisation, par les instances concernées, sur le respect des principes d’hygiène dans la zone.

Les eaux, consommées par la communauté à Peyi Pouri, sont recueillies dans la rivière Lastik, où s’entassent des détritus, des crottes de chevaux.

L’eau des rares citernes familiales, existantes dans des endroits éloignés de la rivière Lastik, n’est pas potable. [ec emb kft rc apr 01/07/2013 12:50]