P-au-P, 1er juillet 2013 [AlterPresse] --- Le Ministère de la santé publique et de la population (Mspp) et ses partenaires ont lancé le 28 juin la première phase du plan d’éradication de l’épidémie du choléra, qui sévit en Haiti depuis octobre 2010.
La ministre de la santé, Florence Duperval Guillaume, voit en ce lancement un passage à la « la phase concrète de la lutte contre le choléra ».
La ministre avait annoncé officiellement le plan global d’éradication du choléra le mercredi 27 février 2013. Il doit s’étendre sur 10 ans soit jusqu’à 2022.
Il s’agira de « contrôler et répondre aux flambées » de l’épidémie au cours de la saison pluvieuse et pendant la prochaine saison sèche, a expliqué le représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) en Haïti, le Français Edouard Beigbeder.
Le renforcement de la surveillance, l’enquête systématique dans les localités atteintes, la distribution d’intrants pour le traitement des eaux, la vaccination et la sensibilisation sont au nombre des actions qui seront entreprises dans le cadre de ce plan.
Pour l’occasion la Banque mondiale a remis officiellement les clés de 12 véhicules (6 ambulances et 6 voitures de style pick-up) et de 2 yachts au Mspp. Ce sont des matériels destinés à desservir 6 départements géographiques (sur 10 que comprend le pays), parmi eux, le Sud, le Sud-est, le Centre, et l’Artibonite.
Ces engins sont censés contribuer au renforcement de la surveillance épidémiologique et au transport des victimes.
Les yachts devront surtout desservir les populations des Nippes et de la Grand’Anse (sud-ouest du pays), a expliqué la ministre.
Elle promet d’autres actions au bénéfice des 4 autres départements (Nord, Nord-Est, Nord-Ouest et Ouest).
À date le choléra a déjà tué 8 mille 136 personnes à travers le pays. 661 mille 392 patients ont été reçus dans les centres de santé, dont 366 mille 451 ont été hospitalisées.
Des recherches ont démontré que la souche de choléra présente dans le pays provient d’une base d’un contingent de militaires népalais attaché à la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), qui rejette ces conclusions. [srh kft gp apr 01/07/2013 11 :10]