Correspondance Pénia Bonicet
Anse-à-Pitres, 28 juin 2013 [AlterPresse] — Le manque d’accès aux services de base, notamment l’électricité et l’eau potable, au centre ville d’Anse-à-Pitres (Sud-Est), exaspère plusieurs habitantes et habitants, constate AlterPresse.
« Seulement la grand’rue (centre-ville) est électrifiée », dénonce une bachelière, Evenie Gabriel, indiquant combien, depuis plusieurs jours, la commune est confrontée à un sérieux problème d’approvisionnement en électricité publique.
« Le soir, le reste de la population est plongé dans l’obscurité totale. Je m’accommode grâce à des lampes traditionnelles tèt gridap pour réviser, parce que je n’habite pas au centre ville », explique-t-elle.
L’absence d’eau potable fait aussi des mécontents dans la commune.
La population défavorisée n’a pas accès à des réservoirs d’eau, tandis que les familles aisées s’approvisionnent à Pedernales, en République Dominicaine.
Globalement, la commune d’Anse-à-Pitres manque cruellement de nombreuses infrastructures, alors qu’il s’agit d’une commune frontalière.
« Des milliers de dollars circulent sur la frontière, tandis que les conditions de travail des employés de l’État dans la zone sont déplorables », relève une habitante.
En termes d’infrastructures, les services de la douane et d’immigration sont logés dans un bâtiment exigu.
Face à l’inexistence d’écoles professionnelles dans la commune, un fort pourcentage de jeunes se rendent jusqu’à Pédernales pour apprendre un métier professionnel , signale le directeur du lycée d’Anse-à-Pitres.
La commune ne dispose, non plus, d’aucune infrastructure de loisirs pour les jeunes.
Les terrains de jeu, les places publiques et centres culturels son quasiment inexistants à Anse-à-Pitres.
« Ces manquements empêchent les jeunes de s’épanouir », critique le président de l’association des jeunes progressistes d’Anse-à-Pitres (Ajpa), Eliott Pierre-Louis. [pb emb kft rc 28/06/2013 1:10]
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