P-au-P, 25 juin 2013 [AlterPresse] --- Des écrivains encouragent des relations plus harmonieuses entre Haïti et la République Dominicaine, au moment d’une collection consacrée à cette thématique par la maison d’édition C3, observe l’agence en ligne AlterPresse.
L’ancien ambassadeur d’Haiti en République Dominicaine, Guy Alexandre, auteur de « Pour Haïti, pour la République Dominicaine », appelle à une meilleure gestion des problèmes d’échanges commerciaux et de la sécurité frontalière entre les deux pays.
Alexandre signait son livre, le vendredi 21 juin 2013, à la Direction nationale du livre (Dnl), qui accueillait la vente-signature de lancement de la collection "Bohio".
Produit d’un rassemblement de textes écrits sur les vingt dernières années, l’ouvrage de Guy Alexandre tente de préconiser une rupture avec un modèle de coopération empreint d’arrogance, imposé par la République Dominicaine à Haïti, en prônant un type de relation de bon voisinage.
Il donne des pistes à mettre en place pour défendre les intérêts haïtiens et construire une relation plus amicale entre les deux pays.
La mise en place de concertations vers des solutions durables et la construction d’espaces de solidarité en faveur des deux pays sont essentielles pour la bonne marche de la coopération haitiano-dominicaine, souligne Alexandre.
Les autres ouvrages, présentés à l’occasion de ce lancement, sont : « Population, économie et esclavage » de l’actuel ambassadeur dominicain en Haïti, Ruben Silié Valdez, « Racisme et anti-haitianisme » de Franklin Franco Pichardo, « Haïti et la République Dominicaine » d’André Corten et « Le conflit haïtiano-dominicain dans la littérature caribéenne » de Elissa Lister.
« Mon livre est né d’un malaise chez moi. Un malaise, qui est lié à la migration haïtienne, notamment à travers les écrits », exprime Lister qui indique que des contacts avec d’autres intellectuels lui ont permis d’avoir un regard différent sur les relations haïtiano-dominicaines.
Le directeur général de la Dnl, Frantz Carly Jean Michel, souhaite un rapprochement culturel entre les deux pays avec pour bénéfice de les rendre plus forts.
Déjà, « sur le plan culturel, les relations se renforcent entre les deux pays », constate Jean Michel, croyant qu’il n’existe pas de frontières en littérature. [emb kft gp apr 25/06/2013 10:15]
Consulter +
