P-au-P, 24 juin 2013 [AlterPresse] --- Dans l’après-midi de ce mardi 25 juin 2013, doit avoir lieu une rencontre entre le conseil (de gestion) de l’université du Roi Henry Christophe de Limonade (Curhcl / Nord), des membres du rectorat de l’université d’Etat d’Haïti (Ueh) et des étudiants pour résoudre la crise qui menace cette entité, apprend AlterPresse.
Les étudiants, qui ont commencé, depuis le jeudi 13 juin 2013, à paralyser le fonctionnement de cette université, ont décidé d’enlever une chaîne ainsi qu’un cadenas qu’ils avaient apposés sur le portail d’entrée du campus.
L’une des principales revendications des étudiants concerne les filières, qui, pour eux, ne seraient pas bien définies.
Une simple affaire de filières ?
Les protestataires voudraient avoir une faculté d’agronomie et de médecine vétérinaire, une faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie, une faculté de génie civil et génie mécanique et une faculté des sciences humaines, selon leurs déclarations relayées à la radio,
Les filières, qui ont été définies par le conseil de l’université, de concert avec le rectorat de l’Ueh, ne correspondraient pas à leurs attentes, alors que, depuis le 9 mai 2013, une liste a été publiée.
Pour la prochaine année académique 2013-2014, la liste des filières retenues comporte : l’agroalimentaire et l’agriculture, l’environnement et l’aménagement du territoire, la gestion, l’administration et les sciences économiques et politiques, les sciences humaines et sociales, la médecine et les sciences de la santé, les sciences exactes et le génie, les technologies de l’information, les sciences de l’éducation, le tourisme, le patrimoine, l’histoire et la géographie.
« Le conseil de gestion du Curhcl avait tenté, en vain, de parler avec les étudiants protestataires, à l’intérieur du campus de l’université, le lundi 17 juin dernier. Mais, il n’avait pas eu accès, il ne pouvait même pas aborder ces étudiants », rapporte à AlterPresse le secrétaire général de cette université, Kénol Moreau.
Une sortie de crise possible…
Dans une note transmise à AlterPresse, en date du 15 juin 2013, le rectorat de l’Ueh a qualifié d’inacceptable la conduite des étudiants.
Le rectorat ainsi que le conseil de gestion de l’université du Roi Henri Christophe de Limonade ont désapprouvé le mouvement.
Mais, jusqu’ici, aucune mesure n’est annoncée pour résoudre la crise, hormis cette réunion de ce mardi 25 juin 2013..
« Nous avons un contrat de confiance et de transparence avec les étudiants…Est-ce que j’ai besoin de garde-fous pour travailler avec les étudiants et les conduire sur le chemin de la lumière ? J’ai envie de vous dire non. Franchement non…Les seuls garde-fous, dont j’ai besoin, ce sont des garde-fous contre les éléments extérieurs au campus », affirme le président du conseil d’administration de l’université, Jean-Marie Théodat, interrogé par AlterPresse.
Inauguré en 2012, le campus de l’université du Roi Henry Christophe de Limonade est assimilé à un don controversé de la République Dominicaine à Haïti. [jep kft rc apr 24/06/2013 15:05]