P-au-P, 21 juin 2013 [AlterPresse] --- « Le gouvernement dominicain n’envisage envoyer, pour le moment, aucun fonctionnaire pour faire des négociations (…) », a annoncé l’Ambassade dominicaine à Port-au-Prince dans une note datée du 19 juin acheminée aux médias.
La République dominicaine ne semble pas vouloir revenir sur sa position, réaffirmant la non-existence de la grippe aviaire sur son territoire. Elle soutient que les autorités haïtiennes et les organismes internationaux le reconnaissent.
La levée provisoire de l’interdiction haïtienne sur les produits avicoles dominicains est la position arrêtée des dirigeants dominicains.
Mais de leur côté, les responsables haïtiens continuent de réclamer des preuves démontrant qu’il n’existe pas réellement de trace de la grippe aviaire dans les œufs et les poulets dominicains.
La réalisation d’un travail technique conjoint et l’élaboration d’un protocole pour apporter de l’ordre dans la circulation des produits sous interdiction, est une autre demande des Dominicains.
Quel qualificatif pour la situation actuelle entre les deux pays ?
Le ministre des affaires étrangères haïtien Pierre-Richard Casimir parle de « différend » pour qualifier de la situation qui prévaut actuellement dans les échanges entre les deux pays.
Il a même soutenu que la relation est « cordiale » avec les Dominicains.
Pourtant, pour parler du statu quo l’ambassade dominicaine fait référence à une « crise ».
Récemment, le président dominicain Danilo Médina avait annoncé que son pays entend adopter des mesures visant l’interdiction de l’arrivée de produits haïtiens sur le sol dominicain en guise de réplique. [srh kft gp apr 21/6/2013 12 :10]