Correspondance Shella Chauvette
Belladère, 14 juin 2013 [AlterPresse] --- En dépit du renforcement de la sécurité à la douane de Belladère, située a la frontière haîtiano-dominicaine (frontière commune avec Commendador / Elias Pina), les dérives se poursuivent, provoquant exaspération et frustration chez les commerçantes et commerçants, selon les informations obtenues par l’agence en ligne AlterPresse.
Au courant de plusieurs dérives à la douane de Belladère, les autorités policières du département du Centre ont renforcé la sécurité à la frontière par la présence d’agents de l’unité départementale de maintien d’ordre (Udmo).
Le doute subsiste, cependant, quant à la capacité de ces policiers nationaux à faire face aux menaces de quelques chauffeurs.
La police nationale frontalière a récemment procédé à l’arrestation d’un de ces chauffeurs et intercepté cinq (5) camions, remplis de marchandises, pour lesquelles les taxes d’entrée requises n’ont pas été payées à la douane.
« Ce n’est pas la première fois qu’il y a ce genre de bagarre entre chauffeurs et douaniers. L’État doit prendre des mesures drastiques pour régulariser la situation, car il pourrait y avoir des victimes une prochaine fois », craignent des riverains.
Des commerçantes et commerçants, fréquentant régulièrement la frontière de Belladere, espèrent en l’aboutissement d’une solution pertinente, moyennant une réponse concertée entre eux et les autorités concernées.
« Contrôler la douane est l’une des missions de l’État, qui ne peut pas donner de travail aux commerçants. Les bordereaux émis nous semblent trop élevés, nous ne pouvons pas faire face à nos obligations », déplore Viola Ledoux, une commerçante signalant une réalité d’emprunt d’argent à des taux exorbitants à laquelle elle et d’autres commerçants sont confrontés.
Le directeur de la douane de Belladere ne cache pas ses inquiétudes, à propos de la sécurité des agents douaniers.
Des individus non identifiés ont récemment brisé les vitres du bâtiment, où est logée la douane, rapporte-t-il.
« Depuis que j’occupe cette fonction, j’ai demandé à toutes les commerçantes et à tous les commerçants de venir vérifier les marchandises qu’ils importent. Selon la nomenclature du code douanier, toutes les marchandises ont un prix, fixé par la douane. Mais, il peut arriver qu’on fasse une considération de 10 à 20 %, afin de réduire le taux. Ce, pour maintenir de bonnes relations entre nous et les contribuables. Mais certains chauffeurs ne veulent rien payer, ce n’est pas possible ! », déplore le directeur de la douane de Belladère, Fernand Samedi.
L’État devrait penser à installer des structures appropriées dans les postes de contrôle, permettant d’identifier les importateurs s’étant acquittés de taxes et celles et ceux qui ne remplissent pas leurs obligations fiscales, suggèrent des habitants de Belladère. [sc kft rc 14/06/2013 0:00]
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