P-au-P, 11 juin 2013 [AlterPresse] --- Entre 120 à 150 familles déplacées, suite au séisme de 2010 et vivant dans le camp Bristou B1 situé à Péguyville (à l-est de la capitale / département de l’Ouest), ont été victimes d’une éviction forcée zt illégale, les mardi 04 et mercredi 05 juin 2013, dénonce la coordination des affaires humanitaires (ocha) de l’organisation des Nations Unies (Onu).
La destruction des tentes, établies sur un terrain privé, a été menée avec l’aide d’un tracteur jusqu’à la nuit.
Une cinquantaine d’abris demeuraient toujours sur les lieux après la destruction du camp.
Cette expulsion survient alors que les cas d’évictions forcées ont augmenté depuis le début de l’année 2013, rappelle Ocha.
A date (juin 2013), 1,028 familles dans 4 camps (soit approximativement 3,500 personnes) ont été expulsées.
L’action, perpétrée au camp Bristou, porte ce chiffre à 4,000 personnes expulsées en 2013.
21,596 familles déplacées internes (soit approximativement 75,000 personnes), résidant dans 105 camps, font face à des menaces d’évictions forcées.
74% des camps restants sont situés sur des terrains privés.
Cette éviction au camp Bristou (Pétionville) n’aurait pas été orchestrée par le propriétaire lui-même, selon des témoignages.
La coordonnatrice ad intérim des affaires humanitaires de Ocha, Sophie de Caen, se dit préoccupée par cette violation des droits des personnes déplacées et l’absence de suivi des procédures formelles, au regard de la fermeture d’un camp et du déplacement des populations y résidant.
Souhaitant l’ouverture d’une enquête, afin d’élucider les faits qui se sont déroulés à Bristou, de Caen renouvelle l’appel de l’organisme Ocha, au gouvernement haïtien, à favoriser les solutions durables pour les personnes vivant dans les camps.
« La communauté internationale travaille en appui aux instances nationales, mandatées pour une fermeture planifiée des camps, en accompagnant les personnes déplacées vers des solutions de logement durable », annonce la coordination des affaires humanitaires de Ocha.
A ce jour, plus de 37,000 familles déplacées ont bénéficié d’un appui à la relocalisation avec une subvention au loyer.
Ces types de relocalisations ont été l’objet de vives critiques, à cause d’un manque de suivi dans l’accompagnement de ces familles en termes d’accès aux revenus.
Plus de 23,000 familles recevront une aide au retour, cette année.
Cette approche doit recevoir tout l’appui nécessaire afin que les familles, vivant encore dans les camps, puissent trouver une solution durable et digne, espère la coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l’Onu. [emb kft rc apr 11/06/2013 10:15]
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