P-au-P, 05 juin 2013 [AlterPresse] --- Avec l’ouverture de la saison cyclonique 2013, le gouvernement haïtien annonce des mesures visant à intensifier les efforts de préparation et de réponse aux éventuelles menaces sur l’ensemble du pays, avec l’arrivée de 18 cyclones nommés dont 9 potentiels ouragans pour l’année 2013.
Les autorités haïtiennes et la communauté humanitaire entendent atténuer les risques et les impacts d’éventuelles catastrophes à travers diverses dispositions conjointes de préparation, indique un communiqué de presse du bureau des nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) dont a pris connaissance AlterPresse.
Les plans de contingence nationale et départementale, les listes des abris d’évacuation d’urgence dans les zones vulnérables, ont été mis à jour par les autorités pour parer aux éventualités de la saison cyclonique, débuté le samedi 1er juin 2013.
Les autorités nationales ont aussi initié le pré-positionnement de stocks d’urgence, renforcé les structures de coordination d’urgence et actualisé les plans d’évacuation.
Tout en appelant à la vigilance, la protection civile nationale prévoit, à travers ses structures institutionnelles, des actions d’accompagnement de la population haïtienne dans les situations difficiles, susceptibles de survenir dans les six prochains mois.
La saison cyclonique risque d’aggraver la situation et fragiliser les mécanismes de survie, augure la protection civile, signalant un manque de financement important du gouvernement et de l’ensemble des acteurs humanitaires en vue de répondre aux besoins critiques pour le reste de l’année 2013.
« Quelques 600,000 personnes pourraient être directement affectées, et plus de 200 000 personnes pourraient avoir besoin d’une assistance urgente et d’une évacuation temporaire », selon les projections de la Direction de la protection civile (Dpc).
Les humanitaires disent craindre particulièrement pour la vie de milliers de personnes dans les camps de personnes déplacées (depuis le tremblement de terre du 12 janvier 2010) et dans d’autres endroits à haut risque.
Les conditions sanitaires difficiles, dans les 387 camps où vivent environ 320,000 personnes ainsi que dans d’autres zones vulnérables du pays, combinées avec la contamination des puits d’eau, seraient susceptibles d’accélérer la propagation de l’épidémie de choléra, avec des risques accrus , souligne le communiqué.
De plus, « il est probable que le taux d’insécurité alimentaire, qui frappe aujourd’hui plus d’un million de personnes, augmente et exacerbe les vulnérabilités ».
Le système national de gestion des risques et des désastres (Sngrd) demande, à nouveau, aux populations des dix départements géographiques de continuer d’observer scrupuleusement les consignes de sécurité et de préparer des plans familiaux d’urgence. [emb kft rc apr 05/06/2013 10:45]