P-au-P, 03 juin 2013 [AlterPresse] --- L’épouse du chef de l’État, Sophia Saint-Rémy Martelly, a perturbé une activité de deuil et d’hommage aux victimes des inondations de 2004 à Fonds-Verrettes, organisée par plus d’une vingtaine d’organisations de la zone en hommage aux victimes (plus d’une centaine de morts) des inondations du 23 mai 2004, apprend AlterPresse.
Une marche traditionnelle, prévue en la circonstance le jeudi 23 mai 2013, a été annulée, en raison de cette visite assortie d’une distribution de nourriture, dirigée par l’épouse de Michel Martelly, au mépris de la douleur des familles qui ont perdu leurs proches lors de cet événement, rapporte le groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr).
Cette intrusion a été constatée au moment où des délégués de diverses organisations de la zone, dont le Réseau Frontalier Jeannot Succès (Rfjs), se dirigeaient vers l’entrée de la ville, dans une atmosphère recueillie, pour déposer une gerbe de fleurs en souvenir des personnes disparues durant les inondations de 2004, à Fonds-Verrettes, indique le rapport du Garr.
Devant le siège de la mairie de Fonds-Verrettes, où étaient rassemblées des centaines de personnes (dont les agents exécutifs intérimaires de la zone), Sophia Saint-Rémy Martelly a procédé à une distribution de quelques kits alimentaires pour une population estimée à plus de 45 mille habitantes et habitants.
« Les agents de diverses unités de la Police nationale d’Haïti (Pnh) ont utilisé des bâtons pour contraindre la foule à rester à une distance plus ou moins éloignée de l’aire de la distribution de kits alimentaires ».
on « ne saurait frapper les gens, en prétextant leur venir en aide en même temps », ont souligné des responsables communautaires de la zone, qualifiant d’inacceptable l’attitude des policiers nationaux.
« Ces responsables communautaires ont critiqué le manque de planification entourant la distribution, ponctuée par des bastonnades », signale le rapport du Garr.
Vingt-trois (23) organisations de Fonds-Verrettes ont réactualisé et paraphé un document, réclamant des infrastructures de base qui font défaut dans la zone depuis les inondations de 2004.
Dans leurs réclamations, figurent l’établissement d’un centre de santé, d’une école nationale, d’un centre d’adduction d’eau potable, d’un bureau d’État civil fonctionnel et d’un marché public. [jep kft rc apr 03/06/2013 09:10]