P-au-P, 27 mai 2013[AlterPresse] --- Le Réseau frontalier Jeannot Succès (Rfjs ) dénonce le rapatriement forcé vers Haïti, le 23 mai écoulé, de plus de 350 haïtiennes et haïtiens qui travaillaient dans des plantations de canne à sucre en République Dominicaine, dans une interview accordée à AlterPresse.
Ces travailleuses et travailleurs qui vivaient sans papiers en République voisine ont été transportés à la frontière Malpasse/Jimani par la migration dominicaine et l’armée nationale.
Ils travaillaient depuis six mois dans des plantations de canne à sucre à Barahona, au sud de la République Dominicaine.
Pour le moment, ces travailleurs haïtiens vivent dans des conditions difficiles à la frontière, sans aucune assistance des autorités haïtiennes, critique la coordonnatrice du Rfjs, Manise Elie.
Elle appelle l’Etat haïtien à faire de son mieux pour procurer des documents à ses ressortissants, car « tout individu doit avoir un papier permettant de l’identifier ».
Elle souhaite que des agents haïtiens soient placés sur la frontière haïtiano-dominicaine pour empêcher que les rapatriés haïtiens soient victimes d’agressions et d’abus de toutes sortes de la part des autorités dominicaines.
Souvent, ces rapatriés haïtiens sont l’objet de violences, fait-elle savoir. [emb kft gp apr 27/05/2013 13 : 30]