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Haïti-Télécommunications : Les fréquences de la Haïtel en vente d’ici juillet 2013, selon le Conatel

Le Conatel dit souhaiter l’arrivée d’un troisième opérateur

P-au-P, 29 mai 2013 [AlterPresse] --- Le directeur du Conseil national des télécommunications (Conatel), Jean Marie Guillaume, annonce l’emission d’un appel d’offre, en juillet 2013, dans le but de vendre les fréquences que l’ancienne compagnie de téléphonie Haïtel utilisait pour l’exécution de ses activités.

« Nous avons récupéré les fréquences et nous allons lancer un appel d’offre d’ici le mois de juillet », déclare Jean Marie Guillaume.

Le directeur du Conseil se montre favorable à l’arrivée d’une troisième compagnie de téléphonie, à côté des 2 autres qui existent déjà.

« Des conditions vont empêcher à certains opérateurs de répondre à l’appel. L’objectif c’est que nous ayons un troisième opérateur », ajoute le directeur.

Répondant aux questions des journalistes, Jean Marie Guillaume explique que ces fréquences qu’utilisait la Haïtel ont appartenu à l’ancienne compagnie de téléphonie publique Teleco. Des droits que la compagnie n’avait pas payés, précise Jean Marie Guillaume.

La Téléco est désormais la propriété d’une compagnie vietnamienne, Viettel, qui détient 60% des actions. L’État haïtien, pour sa part, ne possède plus que 40 % de cette compagnie rebaptisée Natcom.

« Les fréquences n’appartenaient pas à la Haïtel et celle-ci n’avait pas de licence », toujours d’après les explications du directeur de l’entité qui gère les télécommunications en Haïti.

Le principal propriétaire de la Haitel, Franck Ciné, est accusé de fraude, d’escroquerie, d’abus de confiance et d’association de malfaiteur, ce que réfute l’interessé.

Selon des informations communiquées par la direction générale des impôts (Dgi), la justice haïtienne avait émis le 4 juillet 2012 un jugement déclaratif de faillite pour cette compagnie.

Cette décision a fait suite à une demande des actionnaires minoritaires de la compagnie réclamant une mise sous séquestre, suite à une démarche datée de mars 2012.

La faillite de la compagnie est la conséquence d’une gestion frauduleuse de Franck Ciné, qui transférait l’argent de la compagnie sur des comptes personnels dans des banques à l’étranger, soutient la Dgi. [srh kft gp apr 29/5/2013 14:00]