Par Leslie Péan *
Soumis à AlterPresse le 22 mai 2013
Au lendemain de l’indépendance, Dessalines continua sans succès le combat mené par les inspecteurs de culture contre la tendance à l’oisiveté chez les nouveaux libres (anciens esclaves). À cet égard, il y a lieu de se rappeler l’affaire de l’habitation Fleuriau [1] séquestrée puis cédée en décembre 1799 à deux protégés de Toussaint Louverture, les frères d’Hébécourt. Les démarches juridiques du sieur Arneaudeau, gérant de cette habitation, auprès de Toussaint pour la récupérer sont vaines. Il faudra attendre l’arrivée de l’expédition Leclerc pour voir lever le séquestre le 22 novembre 1802. Mais d’autres péripéties suivront pour casser le bail à ferme de l’occupant en date et permettre à la famille Fleuriau de rentrer en possession de l’habitation le 24 mai 1803. Peine perdue car l’habitation sera complètement incendiée un mois plus tard sur ordre de Dessalines.
Les données, les faits et les chiffres sont concluants sur la baisse de la production de sucre qui faisait essentiellement la richesse de Saint-Domingue. Haïti ne pourra pas maintenir la productivité de Saint-Domingue qui à elle seule équivalait à la moitié de la production mondiale de cette denrée. Le tableau 1 montre le déclin absolu de cette production, mais aussi son côté relatif par rapport à la croissance de la population.
Note relative à la population de 700.000 habitants [2]
Qu’on lise les travaux d’époque de James Franklin [3] (1828) et de Victor Schoelcher [4] (1843) ou encore ceux plus contemporains de Georges Anglade [5] (1982), James E. McClellan [6] (1992), Vertus Saint-Louis [7] (2009) pour s’en convaincre. Déjà en 1800, Toussaint Louverture avait compris le danger du kale wès et de l’oisiveté. Dans les considérants des Règlements de culture du 12 octobre 1800, Toussaint Louverture dit :
« Considérant que depuis la révolution, des cultivateurs et cultivatrices, qui, parce qu’ils étaient jeunes alors, ne s’occupaient pas encore de la culture, ne veulent pas aujourd’hui s’y livrer, par ce que, disent-ils, ils sont libres, et ne passent les journées qu’à courir et vagabonder, ne donnent qu’un très mauvais exemple aux autres cultivateurs, alors, cependant que tous les jours, les généraux, les officiers, les sous-officiers et soldats sont en activité permanente, pour assurer les droits sacrés de tous [8] »
Le ton est ainsi indiqué contre les « vauriens ». On ne peut pas se tromper. Pour réparer les dégâts et autres ravages provoqués par les colères des anciens esclaves révoltés, Toussaint demande à ces derniers devenus cultivateurs de se dévouer au travail. Ces bons mots deviennent alors des mots d’ordre révolutionnaires. L’article 3 de ces règlements de culture précise sa politique économique :
« Art. 3. — Tous les cultivateurs ou cultivatrices qui sont dans l’oisiveté, retirés dans les villes bourgs ou d’autres habitations que les leurs pour se soustraire au travail de la culture, même ceux ou celles qui depuis la révolution ne s’en seraient pas occupés, seront tenus de rentrer immédiatement sur leurs habitations respectives. Si dans huit jours, à compter de la promulgation du présent règlement, ils n’ont pas justifié aux commandants des places ou militaires des lieux où ils résident, qu’ils professent un état utile qui les fait exister (bien entendu que l’état de domesticité n’est point considéré comme un état utile), en conséquence, ceux des cultivateurs ou cultivatrices qui quitteront la culture pour louer leur service, seront tenus de rentrer sur leurs habitations, sous la responsabilité personnelle des personnes qu’ils servent. »
Pour Toussaint Louverture, il n’y a pas de troisième voie. On travaille sur une plantation ou on est dans l’armée. Cette dimension définitive est inscrite dans l’article 4 des Règlements de culture du 12 octobre 1800. Pas d’exclusion de l’intérieur. Le caporalisme agraire trouve son couronnement dans la Constitution de 1801 qui stipule dans son article 14 « La colonie étant essentiellement agricole, ne peut souffrir de la moindre interruption dans les travaux de ses cultures [9]. » La productivité du travail a décliné systématiquement, car, comme le dit Toussaint Louverture, « se soustraire au travail de la culture » des champs est devenu la pratique courante. En ce sens, l’article 75 de la Constitution de 1801 ne souffre d’aucune ambigüité sur l’ordre à établir. Il dit en clair « Elle (la colonie) proclame que c’est sur le respect des personnes et des propriétés que reposent la culture des terres, toutes les productions, tout moyen de travail et tout ordre social. » Les nouveaux dirigeants politiques se battent à mort entre eux pour accaparer les 8,000 plantations abandonnées par les colons français, tandis que les anciens esclaves gagnent les montagnes et refusent de travailler pour les nouveaux propriétaires haïtiens sur ces plantations.
Les anciens esclaves verseront dans la petite production marchande simple (PPMS) sur leur lopin dans les « mornes ». Réponse illusoire, car avec l’augmentation de la population, la PPMS devait se révéler incapable de subvenir aux besoins de tous. Malgré les règlements de culture de Toussaint Louverture du 25 novembre 1801 et les codes ruraux promulgués en 1826 sous Boyer, 1864 sous Geffrard et 1962 sous Duvalier qui ont tout fait pour caporaliser les paysans. La réalité incontournable est que les chefs de section et leurs commanditaires ont organisé de manière systématique les coupes de bois (acajou, campêche) pour l’exportation. Cela conduisit à une réduction progressive de la surface forestière d’Haïti qui s’établissait à moins de deux pour cent en 2013. L’État marron a organisé l’injustice, l’inégalité des droits, l’insécurité, l’obscurantisme et l’incarcération de la pensée. C’est le règne de l’arbitraire.
La déconstruction de notre idée d’Haïti passe par la reconnaissance critique de la colonialité, ce que nous devons faire en jetant un regard décentré, sur ces victimes involontaires d’un système qui perdure encore. Comme le dit Paul Moral :
« Les cultivateurs, libérés en principe, mais menacés en fait du travail quasi forcé sur un certain nombre de grandes plantations conservées ou reconstituées, s’éparpillèrent dans les mornes, s’installant de préférence au milieu des bois-debout où ils trouvaient à la fois les fruits des arbres nourriciers et les cachettes les plus sûres [10]. »
Ce refus des dominés de travailler comme des esclaves n’est en rien condamnable. C’est une réaction similaire à celle des ouvriers du « Général Ludd » en Angleterre, en France, en Autriche qui brisaient les machines à tisser au cours des années 1815-1850. Leyburn rapporte que l’ancien esclave répondit « Moué pa esclave ! » à un grand propriétaire qui voulait l’embaucher sur sa plantation de canne [11]. Les anciens esclaves rejetaient tout ce qui pouvait leur rappeler l’esclavage, y compris le son de cloche qui les réveillait le matin. L’oisiveté et la paresse sont des mécanismes de protestation des esclaves contre la condition servile. Comme le montre Kennett Stampp [12], longuement cité par Martin Luther King, les esclaves n’acceptent de travailler que par crainte d’être punis.
La répression méthodique des dominants est souvent la mère de réactions aveugles des dominés. D’autant plus que l’oisiveté dans les « cachettes les plus sûres » dont parle Paul Moral a un équivalent chez les dominants, l’absentéisme. En effet, écrit-il :
« peu de propriétaires donnent l’exemple en soignant par eux-mêmes la culture de leurs terres ; au contraire, on abandonne les campagnes pour se retirer dans les villes et y consumer un temps précieux dans l’oisiveté et on se plaint ensuite du peu de production de ses biens…. La plus grande partie des campagnes est restée en friche et la plupart des bras destinés à les cultiver sont engourdis par la paresse ; et cela, nous sommes encore fâchés de le dire, parce que vous vous êtes déchargés sur des subalternes de l’exercice de vos fonctions [13]... »
En 1790, Saint-Domingue exportait 50 millions de dollars par an [14] pour une population de 534 000 personnes, soit 94 dollars per capita alors, ce qui représente en prix constants l’équivalent de 2,256 dollars en 2011. Les exportations annuelles d’Haïti sont passées de 376 millions de dollars en 1986 à 153 millions en 1995, puis de 169 millions de dollars en 1996 à 317 millions en 2001. Au cours de la décennie 2001-2011, la moyenne annuelle des exportations a été de 460 millions. Pour une population de 10 millions d’habitants, cela correspond à 46 dollars d’exportation per capita, soit 50 fois moins que celles de la colonie de Saint-Domingue.
Face aux anciens esclaves désemparés et repliés sur la production de vivres, les anciennes et nouvelles élites organisent le détournement subtil des idéaux de progrès de 1804 en essayant de relancer la production de denrées d’exportation. Travail de Sisyphe sans un remodèlement des mentalités et une évolution des esprits. La honte de notre condition misérabiliste peut servir de levier pour nous aider à nous en sortir. Elle nous forcera à concentrer nos énergies sur les obstacles à notre libération des maux qui nous accablent. Mais pour cela, nous devons nous efforcer d’adopter des vues d’une certaine hauteur. En évitant de tomber à bras raccourcis sur tous ceux qui ne partagent pas nos opinions. Avec tout le cortège d’excès, de férocités, d’absurdités et d’intolérance qui accompagne ce genre de comportements.
Monopole politique, groupes d’intérêt et libéralisme populaire
Le premier acte de Dessalines le 2 janvier 1804 est de regarder dans la direction de la propriété de la terre. Il prend un décret annulant tous les actes notariés passés entre 1802 et 1803. Cette volonté de rupture avec la société coloniale par la mise à nu de la question terrienne constitue en même temps la mise à mort de l’alliance des anciens et des nouveaux libres. Elle entraine des transgressions et des excès produisant la victoire du faux par rapport au vrai. Dessalines est plus radical que Toussaint sur la question terrienne. Contrairement à Toussaint qui l’avait éliminé en 1800, Dessalines rétablit le quart de subvention et y ajoute un impôt territorial par l’arrêté du 7 février 1804. « Tout propriétaire, dit-il, qui aura des denrées à vendre devra préalablement payer le quart dû aux cultivateurs et celui revenant à l’État, comme impôt territorial. » Comme l’analyse Edmond Paul, on passe de l’impôt sur le revenu à l’impôt foncier, c’est-à-dire sur le capital, la terre étant considérée comme un capital [15]. Où peut-on supporter cela ? Tout le complot contre Dessalines part de ce « cela ». De ce refus de transparence pour savoir ce qui est derrière ce « cela ». Parce qu’il contient trop de choses.
Après le massacre des Français au cours des trois mois allant de février au 22 avril 1804, il devait le 28 du même mois faire une proclamation à son quartier-général du Cap dans laquelle il déclare : « Jamais aucun colon ni Européen ne mettra le pied sur ce territoire à titre de maitre ou de propriétaire [16]. » La déclaration de Dessalines qui déchire le ciel, comme d’autres qui veulent donner bonne conscience aux nouveaux propriétaires terriens, ne les rassure pas pour autant. En effet, on peut faire la connexion entre le décret du 2 janvier 1804, cette proclamation du 28 avril 1804 et la vérification des titres de propriété commencée le 24 juillet 1805.
La résonance vive de la question terrienne chez Dessalines est d’autant plus importante que ce dernier est devenu lui-même grand propriétaire depuis une décennie. Depuis que la société esclavagiste a croulé sous les effets de la révolte du Bois Caïman. La lutte contre l’esclavage et pour la liberté dissimule des fortunes accumulées par les chefs indigènes. Toussaint Louverture avait amassé une grande fortune au cours de son règne (1793-1802) dont « huit plantations (Sansay, Rousselier, Beaumont, Descahaut, Neuville, Lacroix, Rivière et Lalombe) deux maisons (l’une au Cap et l’autre au bourg de la Petite Rivière de l’Artibonite) et un vaste terrain dans la ville des Gonaïves [17]. » Le trésor de Toussaint Louverture devait entrainer Napoléon Bonaparte dans un tourbillon de recherches pour tenter de le localiser. Il enverra Auguste de Caffarelli, son aide de camp, auprès de Toussaint au Fort-de-Joux du 16 au 24 septembre 1802, pour tenter de recueillir des révélations à ce sujet.
Après 1804, les généraux continuent de se battre entre eux pour s’emparer des plantations délaissées par les colons. Cette politique des généraux rentrera en contradiction avec celle de l’État dessalinien voulant avoir le plus grand patrimoine terrien possible afin d’augmenter ses ressources fiscales. En effet, Dessalines par l’ordonnance du 22 décembre 1804 demande que toutes les habitations soient affermées [18] suivant les principes suivants :
a) adjudication à la criée publique « au plus offrant et dernier enchérisseur » ;
b) les baux à ferme seront pour une période de 5 ans, soit pour cinq récoltes ;
c) les prix seront payés en café
d) à la fin d’une année, le fermier qui n’aura pas payé verra son bail annulé, ses propriétés confisquées et sera mis en prison pour une période de six mois ;
e) à l’exception des sucreries, le fermier doit également payer le quart de subvention sur les autres produits de l’habitation
Bénéficiaire de la course aux propriétés terriennes laissées par les anciens colons, Dessalines sait de quoi il parle. Depuis sous le gouvernement de Toussaint Louverture, il avait déjà « 32 grandes habitations sucreries affermées de l’administration de domaines [19]. » Selon Paul Moral, ces propriétés lui rapportaient 20,000 piastres par mois, soit 100,000 francs de rente. Comme le dit Benoit Joachim, Dessalines avait donc de bonnes raisons pour vouloir garder la grande propriété et avoir des cultivateurs et soldats pour travailler sur ses plantations [20].
La colonialité du pouvoir divise la nouvelle société en ce sens que la domination, l’exploitation et les conflits prennent de nouvelles formes à partir de 1804. Déjà en 1797, on voit dans une lettre (du commissaire) de Sonthonax, adressée au chef d’administration de Port-de-Paix, le commissaire français demander l’annulation du bail d’une propriété contenant une sucrerie en faveur du général de brigade Maurepas. Ce dernier obtenait pour la modique somme de 13 milliers de sucre par an une habitation qui avait produit l’année antérieure trente deux milliers de sucre [21]. Les dirigeants noirs en général tels que Toussaint Louverture, Dessalines et Moyse [22] profitent de l’exode des colons pour accéder au statut de grands propriétaires terriens. Selon Claude Auguste, « Tous les officiers supérieurs se font octroyer de belles plantations dans l’aire de leur commandement : Christophe la plantation Saint-Michel près de Quartier Morin, Clerveaux la plantation Foche à Jean-Rabel, Adrien Zamor la plantation Tabois dans la plaine du Nord, Christophe Morney la plantation Lacroix à la Petite Rivière de l’Artibonite, Jean-Baptiste Rousselot dit Dommage une plantation à l’entrée de Jérémie [23]. »
Ce phénomène ne concerne pas uniquement les Noirs mais aussi les Mulâtres. Selon Mentor Laurent, les colons se sentant menacés en 1802 confièrent la gestion de leurs plantations aux anciens affranchis. Il écrit : « Aussi pour sauvegarder leurs productives plantations, ils consentirent des actes de ventes simulés, de donations conditionnels ou de baux à ferme en faveur des personnes aptes à résider dans l’île et offrant de suffisante garantie. Leur choix se fixa sur les anciens affranchis, déjà leurs alliés par le sang. Un sentiment de reconnaissance et une communauté d’intérêts rapprochèrent sur un terrain d’entente colons et sang-mêlé [24]. »
Dessalines voit dans l’affermage des 8,000 propriétés (sucreries, caféteries, cotonneries, indigoteries) un mécanisme capable de donner à l’État les moyens matériels d’assurer sa défense. Et c’est dans le mouvement même de sa recherche qu’il se perd en lançant son gouvernement dans la vérification des titres de propriété par le décret du 24 juillet 1805. L’article 5 du dit décret déclare que « les directeurs des domaines des six divisions militaires feront le cadastre général des habitations affermées, où sera relaté le nom du fermier, celui de l’habitation, le genre du produit, celui de la ferme et le nombre des cultivateurs ; il sera rédigé de même le cadastre général des propriétaires reconnus, lesquels cadastres servent à former les tableaux de population et donnent un aperçu des revenus de l’Empire [25]. »
C’est aussi dans cette tentative de maximisation des ressources financières du nouvel État qu’il faut placer les mesures commerciales prises par Dessalines en 1805. En effet, le décret du 1er août 1805 exigeait aux capitaines des navires de faire cautionner leurs cargaisons par une maison de commerce haïtienne ou américaine établie en Haïti. L’Empereur voulait ainsi empêcher que les capitaines vendent eux-mêmes leurs cargaisons et repartent sans payer les droits et taxes. Ce souci d’augmenter les revenus publics est aussi présent dans sa décision prise un mois plus tard, le 6 septembre 1805, statuant que « chaque consignataire serait saisi, à tour de rôle, et suivant l’ordre du numéro de sa patente, de la vente et de la responsabilité des marchandises des bâtiments étrangers [26]. » Du même coup, c’était éliminer la collusion entre négociants et commandant militaires dans les ports ouverts au commerce extérieur.
L’interrogation de Dessalines sur le commerce extérieur se justifie. Selon Thomas Madiou, « Dans la plupart des ports ouverts au grand commerce, les négociants étrangers, en corrompant les agents de douane, faisaient débarquer par contrebande la plus grande partie des marchandises qu’ils importaient. Ils exportaient les denrées par le même moyen. Ils faisaient de rapides fortunes et suscitaient toutes sortes d’embarras à ceux des agents du Gouvernement qui refusaient de transiger avec eux [27]. » Deux siècles plus tard ces pratiques persistent encore.
La conscience de la nécessité d’une mise en ordre est donc correcte, mais ce sont les modalités du dépassement des problèmes identifiés qui sont déficientes. C’est le cas avec la publication du décret du 10 janvier 1806 obligeant les exportateurs à répartir leurs expéditions en trois parties égales, un tiers en café, un tiers en sucre et un tiers en coton. Une mesure dirigiste qui va lui aliéner totalement les commerçants étrangers. D’ailleurs les modalités d’application de cette mesure n’étaient pas évidentes. Les parties égales réfèrent à quoi : au volume ou à la valeur ? Dessalines se rendit compte de son impact négatif sur le commerce en septembre 1806, mais c’était trop tard pour faire l’économie des déchirements provoqués par cette décision apparemment prise sans une réflexion approfondie.
(à suivre)
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* Économiste, écrivain
[1] Jacques Cauna, Au temps des isles à sucre : histoire d’une plantation de Saint-Domingue au XVIIIe siècle, Paris, Karthala, 2003.
[2] À l’époque, ce chiffre contenait également la population de la partie de l’Est qui deviendra la République Dominicaine en 1844.
[3] James Franklin, The present State of Hayti, London, John Murray, 1828.
[4] Victor Schœlcher, Colonies étrangères en Haïti, Paris, 1843.
[5] Georges Anglade, Atlas critique d’Haïti, Montréal, ERCE et CRC, 1982.
[6] James E. McClellan, Colonialism and Science – Saint Domingue in the old regime, University of Chicago Press, 1992.
[7] Vertus Saint-Louis, « Commerce extérieur et concept d’indépendance (1807-1820) » dans Michel Hector et Laënnec Hurbon, Genèse de l’État haïtien (1804-1859), Paris, Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme, 2009.
[8] Claude Moise, Le projet national de Toussaint Louverture et la Constitution de 1801, Éditions Mémoire, 2001, p. 92.
[9] Claude Moise, Le projet national de Toussaint Louverture et la Constitution de 1801, op. cit., p. 74.
[10] Paul Moral, Le Paysan Haïtien –Étude sur la vie rurale en Haïti, Paris, Maisonneuve et Larose, 1961, p. 268-269.
[11] James Leyburn, The Haitian people, Yale University Press, 1966, p. 261.
[12] Kenneth Stampp, The Peculiar Institution : Slavery in the Ante-Bellum South, New York, Alfred A. Knopf, 1967.
[13] Voir le journal Le Télégraphe du 29 décembre 1822 cité dans Paul Moral, Ibid, p. 38.
[14] James Leyburn, The Haitian people, Yale University Press, 1966, p. 250.
[15] Edmond Paul, L’impôt sur les cafés et les lois du commerce intérieur, Kingston, Imprimeurs Gleaner, 1876, p. 37.
[16] Thomas Madiou, Histoire d’Haïti, Tome III, P-au-P , Deschamps, 1989, p. 182.
[17] Pierre Pluchon, Toussaint Louverture, un révolutionnaire Noir d’ancien régime, Editions Fayard, Paris, 1989, p. 369.
[18] Gazette politique et commerciale d’Haïti, numéro 10, Cap-Haitien, 17 janvier 1805, p. 39-40.
[19] Beaubrun Ardouin, Études sur l’histoire d’Haïti, Deuxième édition, Tome Septième, Livre Deuxième, Chapitre V, (Paris, 1856), P-au-P, 1958, p. 8.
[20] Benoit Joachim, Les racines du sous-développement, P-au-P, Deschamps, 1979, p. 139.
[21] François Blancpain, La condition des paysans haïtiens – Du Code noir aux Codes ruraux, Karthala, Paris, 2003, p. 90.
[22] Nous adoptons l’orthographe Moyse utilisé par Claude B. Auguste au lieu de « Moïse » utilisé par Thomas Madiou et Beaubrun Ardouin. Voir Claude B. Auguste, « L’Affaire Moyse », Revue de la Société Haïtienne d’Histoire et de Géographie, numéro 180-181, P-a-P, Haïti, Juillet-Août 1994
[23] Claude B. Auguste, « L’Affaire Moyse », op. cit., p. 10.
[24] Gérard M. Laurent, Six études sur Jean-Jacques Dessalines, P-au-P, Les Presses Libres, 1951, p. 128.
[25] Gazette politique et commerciale d’Haïti, numéro 36, Cap-Haitien, 15 août 1805, p. 144.
[26] Thomas Madiou, Histoire d’Haïti, Tome III, op. cit. p. 304.
[27] Ibid, p. 318-319.