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Haïti-Genre : Lancement d’un projet contre la violence faite aux femmes à Belladère

Correspondance Shella Chauvette

Belladère, 15 mai 2013 [AlterPresse] --- Le Groupe d’appui aux refugiés et rapatriés (Garr) a lancé ce mercredi 15 mai à Belladère un projet contre la violence faite aux femmes, apprend AlterPresse.

Renforcer le travail avec les autorités locales, les organisations de femmes, en vue de contribuer à résoudre le problème de la violence, sensibiliser la population, à travers des émissions radiophoniques, sont entre autres les objectifs visés.

Il s’agit d’un projet de deux ans financé par l’Union Européenne (Ue) à hauteur de 84 mille dollars américains. Deux autres organisations sont impliquées : Colectiva Mujer y Salud et Cideal, une fondation dominicaine de coopération et de recherches.

Colectiva Mujer y Salud, aura à exécuter le volet de création d’espaces d’échanges entre les organisations de femmes dominicaines et haïtiennes, afin de développer des modules de formations, dans le domaine de droit sexuel et reproductif.

Vingt promotrices vont recevoir une formation, dans le but de mieux vulgariser le projet dans les écoles, églises, sections communales, et lors des réunions des organisations de base.

« Nous voulons l’émergence des femmes, qu’elles croient, qu’elles soient capables, qu’elles jouissent de leurs droits, car elles représentent la force motrice du pays. Donc il faut qu’elles se réunissent en faisceau pour combattre ce phénomène », a affirmé la coordonnatrice du Garr, Colette Lespinasse, lors de la présentation du projet.

Selon la coordonnatrice de l’organisation des femmes pour la survie de Belladère (Osb), Yvonne Monclaire, citant une enquête de 2009, les cas de violences surtout sur les fillettes, sont plus nombreux à Belladère et à Baptiste, que dans le reste du Plateau Central.

Pour sa part, le directeur du Centre d’étude moderne (Cem), Reynold Fleury, croit qu’un tel projet pour être efficace doit aussi cibler les hommes, qui ont besoin d’être formés sur la violence faite aux femmes.

« Si les femmes sont cultivées, et leurs maris ne le sont pas, on ne peut pas s’attendre à grand-chose. Mais s’ils ont une formation adéquate, c’est sur que les cas de violences vont diminuer », affirme t-il

Le Garr dit croire fortement que l’éradication de ce mal est possible moyennant une réponse concertée incluant la population, ainsi que toutes les instances impliquées dans cette question. [sc kft gp apr 15/05/2013 13 :00]