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Martelly, deux ans

Haïti-Martelly : Une atmosphère de campagne électorale près du palais national

P-au-P, 14 mai 2013 [AlterPresse] --- Ils étaient déjà quelques dizaines d’individus massés en fin de matinée au Champs-de-mars, un peu à l’est et au nord-est du palais présidentiel, à proximité des estrades construites pour la célébration officielle et ouverte au grand public, de la journée du 14 mai, marquant les 2 ans de Michel Martelly au pouvoir.

L’agenda de la journée commence avec une messe œcuménique dans les jardins du palais présidentiel, suivi d’une déclaration de Michel Martelly, toujours au local du palais pour finir avec une activité musicale, festive avec des artistes invités dont les noms ne sont pas encore communiqués à la presse.

Et pour marquer l’occasion Martelly semble lancer une nouvelle campagne.

A grand renfort d’affiches et de banderoles portant son image et celle de son premier ministre Laurent Lamothe, le chef de l’Etat donne le ton. Sur celles-ci, est inscrit en créole haïtien « vitwa a se toujou pou pèp la : la victoire est toujours pour le peuple ».

Et comme pendant la campagne présidentielle en 2010, des messages audio et texto sont envoyés aux abonnés des 2 principales compagnies téléphoniques du pays.

Dans ces messages Martelly invite la population à se rendre au Champs-de-Mars, principale place publique de la capitale, au voisinage du palais présidentiel, pour venir célébrer le deuxième anniversaire de son accession à la présidence.

Le chef de l’État a également envoyé des bus dans certaines villes de provinces pour assurer le transport de certains partisans vers la capitale haïtienne, selon des informations obtenues par AlterPresse.

Cette dernière pratique remonte à l’ancien dictateur François Duvalier, lors de célébrations officielles.

Le bilan des deux ans de Martelly est en tout cas très attendu. Avec une situation de crise alimentaire en 2013 sur les bras, le chômage, la dégradation continue de l’environnement, l’insécurité, l’augmentation de l’inflation prévue d’ici septembre, le président doit arriver à convaincre qu’il a ces derniers vingt-quatre mois pris la bonne direction. [srh kft apr 14/5/2013 13 :15]