Correspondance Ronel Odatte
Hinche, 15 mai 2013 [AlterPresse] --- Le Coordonateur du conseil d’administration de la section de Lot Locianne (Thomassique), Jean Loquite, exprime son indignation face l’insécurité qui persiste dans sa juridiction.
Le responsable fait état de 5 morts à l’arme blanche en moins de quatre mois, soit de février à mai 2013.
Dans les localités de Bocbanic, Dondiegue, d’Atonuevo, de Savanne Mulate, de Suzelie et jusqu’au bord du fleuve Artibonite, on rapporte aussi des cas de cadavres ligotés, gisant sur le sol, dit-il.
Pour Jean Loquite cette insécurité n’est pas sans lien avec les activités qui se déroulent à la frontière haitiano-dominicaine.
« A la frontière, ce sont les contrebandiers, les bandits et les voleurs qui décident », indique le chef du Casec qui en profite pour solliciter des autorités port-au-princiennes l’implantation sans délai de postes de police dans toutes les zones limitrophes des municipalités dominicaines.
Jackson Monpremier, dirigeant d’une organisation paysanne à Thomassique, pense quant à lui que les autorités haïtiennes n’accordent aucune attention aux problématiques frontalières.
« Celles et ceux qui veulent se faire soigner à l’hôpital, se nourrir ou trouver un boulot se dirigent quotidiennement vers l’autre coté de la frontière et parfois même au péril de leur vie », souligne t-il.
Par ailleurs, le chef de la municipalité de Thomassique Marino Etienne, dit compter sur sa brigade de sécurité fraichement implantée pour parvenir à diminuer les actes de violences.
« Nos agents ont beaucoup travaillé et c’est pourquoi les vols de bétail diminuent considérablement », indique t-il.
Mario Etienne croit tout de même important une très forte présence policière pour surveiller la frontière.
Autre souci dans la zone, l’absence des services d’immigration et d’émigration pour contrôler la circulation des Dominicaines et Dominicains sur le territoire haitien, selon plusieurs habitants de Thomassique interrogés par AlterPresse. [ro kft apr 15/05/2013 17 :45]