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Haïti-Justice : Des partisans d’Aristide devant sa résidence quelques heures avant son audition au cabinet d’instruction

P-au-P., 8 mai 2013 [AlterPresse] --- Plusieurs dizaines de partisans de l’ancien président Jean Bertrand Aristide, dont des élus et anciens élus, sont rassemblées tôt ce 8 mai devant sa résidence à Tabarre (nord de la capitale), alors qu’il doit se rendre dans la matinée au cabinet d’instruction pour être entendu dans l’affaire du journaliste assassiné Jean Dominique.

Ces personnes, arrivées pour la plupart à moto vers 5 :00 (heure locale), distribuent des photos de l’ancien président et assimilent sa convocation au cabinet d’instruction à une persécution politique, rapporte un reporter d’AlterPresse.

« Le persécuter, c’est nous persécuter. Plus il est persécuté, plus nous l’aimons », lit-on sur les photos distribuées.

Parmi les personnalités présentes, on note les sénateurs Jean-Baptiste Bien-Aimé et John Joel Joseph, ainsi que l’ancien député Wilner Content.

Un véhicule de l’Unité Departementale (Ouest) de Maintien de l’Ordre de la police nationale (UDMO) a pris position en face de la résidence où des curieux observent la situation.

La veille, la police a annoncé que toute manifestation était formellement interdite sur tout le circuit qu’empruntera l’ancien chef d’État, de sa demeure au cabinet d’instruction du juge Yvickel Dabrézil, situé au local du parquet de Port-au-Prince (ouest de la capitale).

« La police ne veut pas de manifestation ! », déclare fermement le chef de la Pnh, Godson Orélus, au cours d’une rencontre avec la presse.

Selon la Constitution haïtienne, la police n’a aucune prérogative en matière d’autorisation ou non de manifestation. Elle doit être seulement notifiée.

La police se dit mobilisée pour assurer la sécurité de l’ancien président qui a encore un grand nombre de partisans au sein de la population haïtienne.

Aristide doit être entendu par le juge Dabrézil dans le cadre du dossier du double assassinat du journaliste Jean Dominique et du gardien de la station de radio Haïti Inter, Jean Claude Louissaint.

Ces derniers ont été assassinés le 3 avril 2000 à l’entrée de cette radio, propriété de Jean Dominique. [efd gp apr 08/05/2013 06:00]