Actualisation le 8 mai 2013 à 5:00
P-au-P, 07 mai 2013 [AlterPresse]--- Le directeur général de la Police nationale d’Haïti (Pnh), Godson Orélus, interdit formellement l’organisation de manifestation sur tout le circuit qu’empruntera le 8 mai l’ancien chef d’État Jean Bertrand Aristide, de sa demeure à Tabarre (nord de la capitale) au cabinet d’instruction du juge Yvickel Dabrézil, situé au local du parquet de Port-au-Prince (ouest de la capitale).
« La police ne veut pas de manifestation ! », déclare fermement le chef de la Pnh au cours d’une rencontre avec la presse, à la direction centrale de la Police judiciaire (Dcpj), ce mardi 7 mai 2013.
Selon la constitution haïtienne, la police n’a aucune prérogative en matière d’autorisation ou non de manifestation. Elle doit être seulement notifiée.
Les partisans de l’ancien prêtre et leader charismatique du parti Fanmi Lavalas au sein de la coordination l’Ouest du parti, ont appelé à la mobilisation ce mercredi 8 mai.
Cependant ces « lavalassiens » n’auraient pas avisé la Pnh de leur décision.
« Ils ne nous ont rien dit (…) il n’y a aucune correspondance (de leur part) annonçant une manifestation », précise Godson Orélus.
La police se dit mobilisée pour assurer la sécurité de l’ancien président qui a encore un grand nombre de partisans au sein de la population haïtienne.
« Nous avons déjà adopté toutes les dispositions (…) », assure Godson Orélus.
La police prévoit de dégager tout le parcours d’Aristide, entre sa residence et le parquet, ainsi qu’un périmètre autour de la zone où l’audition aura lieu, annonce t-il.
Aristide doit être entendu par le juge Dabrézil dans le cadre du dossier du double assassinat du journaliste Jean Dominique et du gardien de la station de radio Haïti Inter, Jean Claude Louissaint.
Ces derniers ont été assassinés le 3 avril 2000 à l’entrée de cette radio, propriété de Jean Dominique. [srh kft gp apr 07/05/2013 15 :45]