Correspondance Shella Chauvette
Belladère, 12 avril 2013 [AlterPresse] --- La sécheresse qui sévît à Belladère contribue à accentuer l’insécurité alimentaire et la migration des habitants de cette commune vers la République Dominicaine, observe AlterPresse.
Débutée depuis le mois de novembre 2012, cette sécheresse - qui persiste jusqu’à présent - contraint de nombreuses personnes à se tourner vers la république voisine, à la recherche d’un mieux être, selon des informations recueillies sur place.
Les familles affectées plaident en faveur d’une meilleure prise en charge des planteurs, de la construction de canaux d’irrigation, afin de pouvoir irriguer les plantations, et de la mise à leur disposition de semences.
« Seule la localité de Croix-Fer est dotée d’un canal d’irrigation, lequel n’a pas suffisamment de capacité pour arroser toutes les superficies agricoles de la zone », déplore Cancier Léonard, un habitant de la zone.
Les paysans de la deuxième section communale, qui cultivent surtout le mais, le pois congo et le manioc, se disent impuissants devant cette crise.
Ils se plaignent d’avoir perdu toutes leurs plantations.
Les cours d’eau tendent aussi à diminuer, constatent-ils.
De leur côté, les éleveurs font part de leurs difficultés à entretenir le bétail.
« Je suis à bout de souffle. Même pour donner de l’eau aux animaux, il faut marcher des dizaines de km », se désole Sinsion Charles, un éleveur.
Suite au passage des cyclones Isaac (24 août 2012) et Sandy (les 24 et 25 octobre 2012), de nombreuses familles ont été décapitalisées à Belladère.
« Je ne sais pas quoi faire avec mes cinq enfants. Si je ne trouve pas d’autres moyens de survie, j’irai en République Dominicaine », laisse entendre Frantz Dorméus, qui vit dans la première section communale de Belladère.
Ces familles en difficulté appellent les instances concernées à leur venir en aide en prenant des dispositions adéquates. [sc emb 12/04/2013 16:00]