P-au-P, 18 mars 2013 [AlterPresse] --- La commission épiscopale nationale justice et paix (Ce-Jilap) de l’église catholique romaine appelle le gouvernement à présenter clairement sa position sur la question du commerce des armes, alors que se tient la conférence des Nations Unies sur la question, du lundi 18 au jeudi 28 mars 2013.
Dans une lettre ouverte, adressée le 11 mars dernier au ministre des affaires étrangères haïtien, Pierre Richard Casimir, la commission demande spécifiquement à connaitre la position du gouvernement sur le traité, en cours de finalisation, sur le commerce des armes conventionnelles.
« En effet, la question de la sécurité dans le pays devrait être organisée à travers des dispositions légales qui peuvent répondre à la réalité et les pratiques d’armement, en vue de construire la paix et de combattre l’insécurité », estime t-elle dans cette lettre ouverte dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Ce-Jilap demande également au chancelier haïtien de communiquer l’identité des personnalités qui représenteront le pays dans les débats et le rôle qu’Haïti jouera dans la signature du prochain traité sur le trafic des armes.
Les recommandations de la commission épiscopale nationale, au gouvernement, concernent également les aspects liés à la tenue de registres et toutes autres mesures nécessaires pour garantir la transparence et l’efficacité du traité.
La Ce-Jilap insiste également sur la nécessité pour que le traité porte sur un large éventail d’armes classiques, notamment les armes légères, les munitions, les pièces détachées et les composants des systèmes d’armement.
La position d’Haïti devra servir à faire avancer la cause de la paix dans le pays et dans le monde, et non les intérêts des trafiquants ou des fabricants de la mort, souhaite la Ce–Jilap de l’église catholique romaine. [srh apr 18/3/2013 14:55]