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Haïti-Justice : L’avocat Néhémy Joseph, un contributeur prestigieux, selon diverses organisations de droits humains

P-au-P, 18 févr. [AlterPresse] --- Plus d’une douzaine d’organisations haïtiennes de défense des droits humains invitent les citoyennes et citoyens ainsi que les mouvements sociaux à « apprécier le courage et la conviction de Me. Néhémy Joseph pour son travail remarquable [Ndlr : juillet 2012 - février 2013] au sein du conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj) », dans une note transmise à AlterPresse.

La plateforme des organisations haïtiennes de droits humains (Pohdh), la commission épiscopale nationale de l’église catholique romaine justice et Paix (Jilap), l’organisation de promotion de droits des femmes Kay Fanm, le mouvement des femmes haïtiennes pour l’éducation et le développement (Moufhed), l’institut culturel Karl Lévêque (Ickl), le programme pour une alternative de justice (Paj), sont parmi les signataires de cette note.

Le 14 février 2013, l’ancien porte-parole du Csjp a présenté sa lettre de démission à ses pairs.

Bâtonnier du barreau des Gonaïves (Artibonite / Nord) - quand il a été choisi par la fédération des barreaux d’Haïti (Fbh) pour faire partie du Cspj -, l’avocat Joseph s’estime être tiraillé entre la décision de la Fbh de le remplacer et la résolution du Cspj lui demandant de rester en poste.

Les pressions de l’exécutif (dont le ministère de la justice, dirigé par Me. Jean Rénel Sanon), les agissements suspects du président du Cspj, le juge Anel Alexis Joseph (qui avait déjà pris une disposition suspecte pour envoyer des représentants au conseil électoral), l’attitude peu solidaire de nombre de membres de la Fbh, constituent la toile de fond contextuelle de la démission de Néhémy Joseph, indiquent les organisations signataires de la note saluant le passage de cet avocat au sein du Cspj.

Saluant la « contribution prestigieuse (…) de ce vaillant et brillant avocat du barreau des Gonaïves » au Cspj, les organisations signataires cernent l’importance de l’acte dans le contexte de rareté haïtienne d’ « hommes et femmes, animés de convictions pour défendre les principes fondamentaux de la démocratie et de la moralité publique en Haïti ».

Les organisations signataires ne manquent pas de fustiger les comportements irrespectueux des lois républicaines de Anel Alexis Joseph à la tête du pouvoir judiciaire.

Elles « rappellent également que Me Arnel (sic) Alexis Joseph a été décrié par le sénat de la république pour son accession, de manière irrégulière, à la Cour de Cassation, la plus haute instance judiciaire du pays, dans une résolution du 3 octobre 2012 ».

In fine, l’attention du parlement est attirée sur la nécessité d’élaborer et d’adopter une loi palliant définitivement le problème de la double interprétation des articles de la loi créant le Cspj.

De son côté, après avoir esquissé un portrait très peu flatteur du numéro 1 du Cspj, l’avocat Joseph se retire dans ce qu’il appelle « la réserve de la république ». [efd kft rc apr 18/02/2013 15:00]