Note de protestation
Document transmis à AlterPresse le 13 février 2013
L’Association des journalistes haïtiens (AJH) condamne avec véhémence la bastonnade des journalistes Watson Phanord et Etzer César de RFM dans l’exercice de leur fonction le mardi gras au Cap-Haïtien. L’AJH est scandalisée d’apprendre que ces bourreaux, des agents de l’USGPN, se sont acharnés sur Watson Phanord, sachant pertinemment qu’il est un journaliste.
L’Association déplore l’expulsion, le samedi 9 février 2013, d’une équipe de la Radio-Télévision Caraïbes (RTVC) au bal des reines, tenu sur les ruines du Palais Sans Souci à Milot.
Les premiers éléments d’information laissent croire que les journalistes de la RTVC ont été contraints d’éteindre leur camera et, du coup, vider les lieux sur demande d’un conseiller du président Michel Joseph Martelly, propriétaire d’un média et membre de l’Association nationale des médias haïtiens (ANMH).
L’AJH constate que ces actes coïncident avec la publication d’une note du ministère de la Justice citant des articles du code pénal sur la diffamation et le décret du 31 juillet 1986 relatif au fonctionnement des médias.
Cette note, qui menace la presse et d’autres secteurs de sanctions, suscite beaucoup d’interrogations sur une tentation d’un retour au passé, aux années de plomb des Duvalier.
L’AJH, dans ce contexte ou des nuages semblent poindre a l’horizon, rappelle qu’elle reste attachée à la démocratie, à l’État de droit véritable, à l’exercice libre et professionnel du métier de journaliste.
Fait à Port-au-Prince, le mercredi 13 février 2013
Jacques Desrosiers
Secrétaire général