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Haiti- Rép. Dominicaine : Des commerçants d’Anse-à-Pitres rançonnés à Pedernales

Correspondance Pénia Bonicet

Anse-à-Pitres, 5 févr. 2013 [AlterPresse] --- Les marchandes et marchands haïtiens de vêtements usagés continuent de dénoncer le comportement arbitraire des autorités dominicaines de la zone franche de Perdernales (République Dominicaine) qui leur exigent de payer des sommes supplémentaires après facture pour l’obtention de leurs marchandises, apprend l’agence en ligne AlterPresse.

« Pour que ces contractants aient leurs marchandises, les responsables les contraignent de verser en plus un montant de 3000 pesos » (1 peso = 1.07 gourde ; US $ 1.00 = 43.00 gourdes ; 1 euro = 58.00 gourdes aujourd’hui), équivalent de leur bénéfice », déplore la porte-parole de l’Association des marchandes d’Anse-à-Pitres (Ama), Manicia Lafortune.

« Nous payons 35 à 40 mille pesos pour un camion de vêtements usagés », rapporte Clarisse Dérise, une marchande.

« Les marchandes haïtiennes ne sont autorisées à vendre que des vêtements usagés, tandis que les responsables refusent de nous livrer nos marchandises après paiement », critique la porte-parole.

Plus d’une vingtaine de marchandes et marchands ont organisé, le jeudi 24 janvier 2013, sur la frontière haïtienne (Anse-à-Pitres), une manifestation pour réclamer la régularisation de cette situation.

Pour que les requérants reçoivent leurs marchandises, cela peut prendre un mois à deux mois, alors que la plupart d’entre eux sont des contractants.

« Nous continuerons à manifester jusqu’à ce que nous trouvions une solutions à ce problème », avertit la porte-parole de l’Ama.

Les autorités haïtiennes affichent une totale indifférence par rapport aux revendications de ces victimes, critique t-on.

« Seule la mairesse [Guilène Daphinis] nous donne son soutien, mais elle est impuissante face à cette situation », explique Lafortune.

Quotidiennement, les commerçantes et commerçants font face à des difficultés sur la frontière dominicaine.

« Les autorités dominicaines humilient et maltraitent les marchandes et marchands haïtiens qui fréquentent le marché binational. Elles réclament parfois de l’argent pour favoriser certains produits au marché », ajoute Lafortune.

L’Ama réclame des mesures immédiates de la part des responsables pour mettre fin au calvaire des commerçants et commerçantes haïtiens à la frontière Anse-à-Pitres/Pedernales. [pb kft gp apr 05/02/2013 20:30]