P-au-P, 30 janv. 2013 [AlterPresse] --- La plateforme des organisations haïtiennes de défense des droits humains (Pohdh) appelle l’État haïtien à faire preuve de plus de responsabilité dans le cadre de ses rapports avec la République Dominicaine, au moment où une affaire impliquant des travailleurs migrants haïtiens connait une issue polémique.
La Pohdh dit relever de maigres efforts du coté de l’État haïtien qui a entrepris la construction de quelques bureaux de douane et d’immigration.
Mais, dans la pratique, aucun changement valable n’a été opéré dans les procédures, selon elle.
La plateforme recommande aux autorités haïtiennes « de définir clairement la coopération qui existe entre les deux pays, d’assumer [leurs] obligations et responsabilités envers [leurs] ressortissants ».
Elle prône également l’adoption conjointe (avec les Dominicains) de « mesures effectives afin de sécuriser la frontière entre les deux pays, de définir et de mettre en place de nouvelles politiques économiques susceptibles de réduire le chômage et la misère dans le pays ».
Cette réaction de l’organisation de défense des droits humains intervient alors que le mouvement de protestation de 112 migrants haïtiens - lancé depuis décembre 2012 pour réclamer leurs prestations légales de la compagnie dominicaine Coquera Real - a pris fin brusquement.
Selon le groupe d’appui aux rapatriés et refugiés (Garr), la mobilisation a cessé dans « une confusion qui a surpris plus d’un ».
L’organisation internationale pour les migrations (Oim) est mise en cause et accusée d’avoir trompé les travailleurs en leur faisant signer, à leur insu, un document d’adhésion à leur rapatriement.
Ce que l’Oim dément dans une note transmise à AlterPresse.
L’organisation, qui dit avoir informé les travailleurs migrants et obtenu leur consentement, fait part d’un processus de rapatriement, marqué par l’absence des autorités haïtiennes. [jep kft gp apr 30/01/2013 12:00]