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Haïti-Duvalier : Nouveau rendez-vous à la cour d’appel le 31 janvier

P-au-P, 25 janv. 2013 [AlterPresse] ---- Le dossier de l’ex-dictateur Jean Claude Duvalier a été reporté à la huitaine, soit pour le jeudi 31 janvier, en raison de la mort du juge de la cour d’appel Enock Voltaire, qui a succombé d’une maladie, a appris AlterPresse.

Absent de la séance, mais représenté par sa batterie d’avocats, l’ex-tyran fait l’objet de plus d’une vingtaine de plaintes notamment pour crimes contre l’humanité.

Reynold George réitère que son client Jean Claude Duvalier s’est montré un véritable « démocrate », parce qu’il s’est présenté aux séances d’audition, contrairement à d’autres personnes qui font le marronnage, faisant référence à l’ex-président jean Bertrand Aristide, qui a été auditionné dans sa résidence à Tabarre (périphérie nord-est). Mais Duvalier n’attendra pas sagement que les mailles de la justice se resserre autour de lui.

« Ce mercredi 23 janvier 2013, un arrêt de la de la cour a été déposé au greffe de la cour de cassation, faisant mention que l’on ne peut pas entendre Jean Claude Duvalier pour crime, parce que la cour de cassation a déjà tranché en sa faveur sur ce point », affirme Reynold George.

Prétextant que les incidents datent de plusieurs années, en conséquence les victimes ne pourront pas obtenir de certificats médicaux, des témoins, des procès verbaux de constats, Reynold Georges ajoute qu’il faudra « des faits palpables et non des commérages ».

« Les gens ont peur que Jean Claude Duvalier se rende aux élections », s’est encore enhardi l’avocat à la voix tonitruante.

Depuis quelques mois, tous les biens de Duvalier lui ont été restitués, des fonds de pensions lui ont été accordé, même un passeport diplomatique lui a été octroyé.

« C’est un manque de respect pour la justice et pour la population en tant que telle. Cela fait deux années qu’il se pavane dans le pays sans inquiétudes, ce démontre que la justice est piétinée », s’inquiète Danielle Magloire du Collectif contre l’impunité, présente à la cour d’appel. Elle était en compagnie de
Marie Yolène Gilles du Réseau national de défense des droits humains (RnddH).

Connaissant l’état de la justice dans le pays, Danielle Magloire se dit déterminée à mener la bataille, en épuisant tous les recours prévus par la loi, voire même le recours international, tant que les victimes n’auront pas trouvé justice. [jep kft gp apr 25/01/2013 10 :55]