Correspondance Shella Chauvette
Belladère 24 janv. 2013 [AlterPresse] --- La Direction centrale de la police judiciaire (Dcpj) tente de redorer le blason de la police au niveau de la frontière de Belladère au moment où les habitués de la zone se plaignent de la faiblesse de l’effectif déployé par l’institution policière dans la zone, constate AlterPresse.
La Dcpj a procédé à l’arrestation de Christophe Louis, pour port d’arme illégal, et de Gustave Jean pour possession de marijuana, sur la frontière de Belladère (département du Centre), le lundi 21 janvier 2013.
Juste avant d’être conduit au commissariat, Christophe Louis a fait savoir qu’il a acheté l’arme pour sa sécurité, sans toutefois s’inquiéter de la légaliser.
Au courant de plusieurs dérives sur la frontière de Belladère, la Dcpj a fait son intervention, en vue d’apporter un renfort aux policiers de la zone, affirment les autorités.
« Malgré un effectif réduit, l’institution policière tient à faire de son mieux pour faire son travail. Quand la situation devient trop complexe, on fait appel aux autorités hiérarchiques », affirme l’inspecteur Chernel Saintil.
« 10 policiers, pour une population d’environ 80 mille personnes, dont 1 seul sur la frontière, ce n’est pas possible », se plaint Patrick Jeune, qui habite dans la ville.
Les commerçantes et commerçants, qui n’ont pas cessé de se plaindre de l’insécurité sur la frontière, déclarent être victimes fréquemment de rançonnage au retour du marché.
« L’absence de policier sur la frontière favorise des trafics de toutes sortes », affirme le commerçant Rosemond Pierre.
Il appelle à une présence policière solide, non seulement pour sécuriser la frontière, mais aussi pour protéger la vie et les biens des marchandes et marchands.
Toutefois, les policiers, cantonnés au commissariat de Belladère, évoquent souvent un manque de moyens logistiques.
Les associations de la société civile de Belladère se disent inquiètes pour la sécurité de la population, et encouragent les autorités à prendre des mesures plus drastiques.
« Si les autorités concernées ne prennent pas leurs responsabilités, cette frontière constituera un repère de trafiquants de drogue et d’armes illégales », craint un membre de l’association. [sc kft gp apr 23/01/2013 12:20]