P-au-P, 18 janv. 2013 [AlterPresse] --- L’un après l’autre, Marie Danielle Bernardin et Josué Pierre Louis ont été auditionnés ce vendredi 18 janvier par le juge d’instruction Merlan Belabre, assisté de son greffier Chavannes Odate.
Marie Danielle Bernardin qui a porté plainte pour viol contre Josué Pierre Louis, président du Conseil Electoral, s’est présentée en compagnie de l’un de ses avocats, André Michel. Elle a quitté le cabinet d’instruction du juge, sans un mot à la presse, le visage caché derrière une veste.
Me Newton Saint Juste, un de ses avocats de Bernardin, déplore un déséquilibre dans le dossier. Selon l’avocat, l’accusé de viol Josué Pierre-Louis se déplace en voiture blindée sous haute escorte sécuritaire et librement, tandis que Marie Danielle Bernadin est censé, cacher son identité, n’a aucune protection et « reçoit des menaces » des partisans de l’accusé.
Elle est « victime et livrée à elle-même », a déclaré Newton Saint Juste. Toutefois, Les avocats de Bernardin se disent confiants.
Les parents de Marie Danielle Bernadin ont actuellement fui le pays pour cause de menace, continuent d’expliquer les avocats de l’accusatrice de Josué Pierre-Louis.
Marie Yolène Gilles du Réseau de défense des droits humains (Rnddh), qui a accompagné la jeune dame au cabinet d’instruction, a réaffirmé sa disposition à être aux côtés de la victime présumée jusqu’au bout.
De son côté, Reynold Georges, avocat de l’accusé, maintient le même discours, à savoir que la victime a été la petite amie de son client. « Mais ce jour-là, il n’y avait pas de rapports libidinaux entre eux », a-t-il ajouté.
Arrivée calmement, portant pantalon gris et chemisier rouge, les yeux rivés sur son téléphone, Marie Danielle Bernardin, précédée de Marie Yolène Gilles, passait presqu’inaperçue.
A la fin de l’audition, elle a laissé l’espace dans une 4x4, la tête cachée sous une veste crème, alors qu’elle a été poursuivie par certains reporters d’images.
Elle aurait refusé une confrontation directe avec le présumé violeur, Josué Pierre-Louis, costume gris, chemise et cravate violettes. Le président du Conseil électoral décrié a laissé le cabinet d’instruction en toute quiétude, dans une 4x4 blindée de couleur noire.
Il a affirmé avoir été déjà entendu a deux reprises par l’actuel juge d’instruction Merlan Belabre. [srh kft gp apr 18/1/2013 16 :30]
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