P-au-P, 18 janv. 2013 [AlterPresse] --- Le coup d’envoi de la 7 e édition du festival international de jazz de Port-au-Prince sera donné ce vendredi 18 janvier 2013 au wharf touristique de Jacmel (Sud-est), apprend AlterPresse.
Le festival débute véritablement ce samedi 19 janvier à Port-au-Prince, avec 24 groupes haïtiens et étrangers pour une semaine de festivités musicales.
Mais avant la capitale, c’est à Jacmel (à 121 kilomètres) que résonneront les premiers accords de jazz. Petite nouveauté donc, parmi plusieurs autres, pour cette 7 e édition qui se « décentralise un peu », selon Milena Sandler Widmaer de la Fondation Haïti Jazz, initiatrice de l’événement.
Il y a aussi un autre aspect inédit puisque le festival accueille de véritables stars en 2013 à l’image de l’Américain Branford Marsalis, le Camerounais Richard Bona et la Canadienne Molly Johnson, ajoute t-elle.
Branford Marsalis, 52 ans, saxophoniste originaire de la Nouvelle Orleans, est d’ailleurs celui qui donnera le coup d’envoi lors de l’avant-première à Jacmel.
Douze pays étrangers seront représentés, ce qui constitue pour les organisateurs « une belle panoplie, une belle représentation du jazz international », sur les scènes de Port-au-Prince.
La 7 e édition diversifie aussi ses produits dérivés, outre les t-shirts, des sacs et des calendriers sont proposés. La fête du jazz se déroule sur pas moins de sept scènes, dont certaines à accès gratuit.
Plus de 10 à 15 mille personnes sont attendues, signale Milena Sandler Widmaer.
« [..] On se rend compte qu’on a de plus en plus de gens qui viennent, qui sont curieux... C’est un festival qui vaut vraiment le coup. Et puis c’est un festival qui permet de visiter Haïti », précise t-elle, mettant en avant la valeur d’un festival d’une musique aussi « universelle » que le jazz comme « atout touristique ».
Le festival international de jazz de Port-au-Prince est supporté par le ministère haïtien de la culture qui apporte une contribution de l’ordre de 2 millions de gourdes, non sans hésitations, selon Widmaer. Elle signale que le ministère a été tenté de revoir le montant à la baisse fin 2012 en raison de la période d’urgence ayant suivi le passage de l’ouragan Sandy, ce qui a poussé les organisateurs du festival à renoncer à certaines prévisions.
La moitié du budget est cependant apportée par les ambassades des pays d’où proviennent les musiciens. Ces ambassades offrent « une grosse contribution » en assurant notamment le déplacement de ces artistes. [kft gp apr 18/01/2013 13 :00]