Après la montée du drapeau à l’Arcahaie (à une trentaine de km au nord de la capitale), la grande marche Kita Nago, qui a fait escale dans cette ville durant la nuit, a poursuivi, ce 17 janvier 2013, son avancée vers le Nord. Déjà plus de 400 km parcourus (sur 700). Un tronc d’arbre symbolisant Haïti, transporté à dos d’hommes et de femmes. Destination Ouanaminthe (extrême Nord du pays). Retour sur le parcours des Nippes et de l’Ouest
Par Roland Laguerre
Les Palmes, 17 janv. 2013 [AlterPresse] --- Dirigée principalement par Harry Nicolas, alias « Mèt fèy vèt », la caravane « Kita Nago » quitte, tôt le lundi 14 janvier 2013, la commune de Léogane après y avoir passé sa 13e nuit à la belle étoile, depuis le début de cette grande marche symbolique.
Déjà dans la soirée, elle atteint les parages de Port-au-Prince, la capitale haïtienne.
Accueillie, dans une ambiance fraternelle et surtout carnavalesque, par une foule en liesse, composée d’adolescents, de jeunes et de vieux qui l’attendaient partout sur la route, notamment à l’entrée de Petit-Goâve (au niveau de la zone limitrophe des départements des Nippes et de l’Ouest), la caravane est arrivée dans la région des Palmes aux environs de 11:30 (heure locale = 16:30 gmt), le samedi 12 janvier 2013.
Après avoir parcouru plusieurs rues de la cité soulouquoise, le cortège « Kita Nago » s’est stoppé sur la place publique pour redémarrer le lendemain cette procession inédite.
Durant tout le parcours, de Petit-Goâve jusqu’à Léogane, les voix s’élèvent et chantent d’un seul ton : « M bezwen kote pou m mete bwa a, Bwa sa a move ».
Si les chansons se multiplient et varient, au fur et à mesure qu’on avance dans la ballade, le message clé partout demeure inchangé : « Toutes et tous, unis derrière un seul objectif commun, le transport, tour à tour, du fameux tronc d’acajou pesant 500 kilos ».
Harry Nicolas, initiateur de ce mouvement, se réjouit, dit-il, de cette chaîne de solidarité, manifestée par des milliers d’Haïtiennes et d’Haïtiens qui, mobilisés partout dans les zones déjà traversées, s’arrangent, toutes et tous, autour d’un construit culturel linguistique haïtien « Men anpil Chay pa lou » ou encore en français « L’union fait la force », ce, même s’ils ne se connaissent pas.
Avant de quitter la cité d’Anacaona (Léogane), le lundi 14 janvier, Smoye Noisy, l’un des amis accompagnant Harry Nicolas dès le début de cette initiative, se met à saluer le sentiment courageux, l’esprit fraternel et solidaire animant toutes celles et tous ceux qui se portent volontaires afin d’accomplir cet acte symbolique.
Le but : prouver, aux yeux du monde entier, que les enfants d’Haïti savent conjointement conjuguer leurs efforts en vue d’atteindre un objectif.
Le projet « Kita Nago » est juste l’expression emblématique et évocatrice d’un besoin réel d’une solidarité effective qui, martèle-t-il, peut mobiliser et unir toutes les filles et tous les fils d’Haïti, ruinée par le séisme dévastateur, il y a exactement trois (3) ans.
Lancé le 1er janvier 2013r, depuis la commune des Irois (extrême Sud) le mouvement Kita Nago laisse, le mercredi 16 janvier, Port-au-Prince, où le cortège a fait sa 3e escale dans le département de l’Ouest, avant de poursuivre son itinéraire vers Ouanaminthe (extrême Nord), sa destination finale. [rl kft gp apr 17/01/2013 13 :55]