Español English French Kwéyol

Ayiti Cheri : Premier Festival de musiques haïtiennes en France

Paris, 13 mai. 04 [AlterPresse] --- Le premier Festival de musiques haïtiennes en France, organisé par l’association Caraïbes Aller Retour, débute le 1er juin prochain au Cabaret Sauvage de Paris, selon un communiqué de presse transmis à AlterPresse par les organisateurs.

Le festival, titré en Créole « Ayiti Cheri » (Haïti Chérie) offre « un plateau inédit de musiciens haïtiens, diffusion de leurs musiques à un public, privé et professionnel, le plus large possible, et réinvestissement de moyens financiers, techniques et humains en Haïti », indique le communiqué.

Six formations musicales d’orientations diverses ont été invitées, dont certaines ne se sont jamais produites en France. On compte entre autres Racine Mapou, Boukman Eksperyans et le Septentrional.

Le chanteur francais Bernard Lavilliers, bien connu en Haïti, prendra également part a ce festival et se fera accompagné par les tambours de Racine Mapou.

Le festival « Ayiti Cheri » sera également l’occasion d’evenements paralleles, principalement « Le parloir haitien », une serie de représentations et d’expositions prévues au « Théatre International de Langue Francaise » entre le 25 et le 20 juin. Lors de ces manifestations culturelles, le grand écrivain, comédien, peintre, musicien haitien, Franketienne, présentera pour la première fois en France sa pièce « Foukifoura ».

Le festival entend aussi « mettre en lumière les associations issues de la communauté haïtiennes de France et celles qui travaillent en liaison avec Haïti, parmi lesquelles le Collectif Haïti de France, la Plate-Forme des Associations franco-haïtiennes (PAFHA) et l’association France Amérique Latine. Il réservera également une place particulière à l’association ‘Max Havelaar’ qui délivre un label de commerce équitable, permettant aux petits producteurs défavorisés, - notamment aux cultivateurs de café en Haïti - de vivre dignement de leur travail ».

Au bout du processus, les revenus du festival seront réinvestis en Haiti dans le domaine de la musique, selon trois axes de travail : conservation du patrimoine, formation professionnelle des musiciens et promotion locale et internationale de toutes les musiques haïtiennes.

Le premier aspect concernera la réédition d’enregistrements anciens, dont ceux de la célèbre chanteuse Lumane Casimir, « la Piaf haïtienne dont il n’existe malheureusement plus de disque disponible au public », précise l’associaciation Caraibes Aller Retour.

Parallèlement, « les échanges entre musiciens français et haïtiens seront consolidés, en partenariat avec l’APEJS (Association Pour l’Enseignement du Jazz et des musiques actuelles en Savoie) ».

Ces différentes activités s’insèreront dans un travail plus large de promotion de toutes les musiques haïtiennes, en vue de leur reconnaissance locale, pour certaines, et de leur inscription sur la scène internationale, pour la majorité, promettent les organisateurs. [gp apr 13/05/04 12:30]