Par François-Frantz CADET *
Repris par AlterPresse du Newsletter du Collectif Haïti de France
Spéciale commémoration du séisme
3 ans déjà, que des enfants, des femmes et des hommes qui ont vu leur terre d’Haïti bougée, au point de détruire leurs biens, d’ensevelir leurs proches et de laisser un passif humain évalué à plus de 300 000 victimes.
Le peuple semble avoir fait son deuil des disparus, mais les haïtiens peinent à trouver des solutions, à construire le présent et à mettre le cap sur l’avenir.
Nous avons donc une pensée pour tous ceux qui ont survécu à ce drame et qui livrent un combat acharné. Néanmoins cette lutte pour la vie nous interpelle, nous oblige et nous contraint à leur venir en aide. De quelle façon ? Notre souci premier est de favoriser l’émergence de personnes responsables qui auront la capacité d’entreprendre et de mener des projets dans leur pays avec leurs proches et les autorités.
A défaut de voir les Etats étrangers tenir leurs promesses financières et l’Etat haïtien assumer ses responsabilités, nous invitons les associations françaises de solidarité avec Haïti et donc une partie de la société civile française à soutenir la société civile haïtienne par le biais de leurs partenaires haïtiens.
Nous sommes de plus en plus convaincus que le 10 janvier 2010, ce n’est pas tant le séisme mais la somme des facteurs de vulnérabilité qui se sont accumulés pour faire qu’Haïti devienne en moins d’une minute, une scène de drame absolu.
Pour que 2013 soit davantage un temps de paix, d’investissement et de réussite, nous souhaitons aux haïtiens :
• de se positionner en acteurs de leur propre développement ;
• de pouvoir eux-mêmes construire ou reconstruire Haïti, parce qu’ainsi, ils pourront impulser un développement économique local ;
• de pouvoir formuler leurs attentes en évaluant leurs besoins et montant leur projets en vue d’un développement que nous leur souhaitons durable ;
• de pouvoir apprécier la générosité et les investissements de leurs amis étrangers et ceux de la diaspora haïtienne comme gages de leur solidarité et de leur fraternité à l’égard d’Haïti ;
• d’être davantage écoutés, d’être mieux représentés, de jouir totalement de leurs droits les plus élémentaires comme l’état civil, l’alimentation, l’éducation, la santé et la justice...
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* Secrétaire national du Collectif Haïti de France