P-au-P., 10 déc. 2012 [AlterPresse] --- Des chicaneries et irrégularités administratives ralentissent considérablement le service aux contribuables au niveau de diverses unités sous contrôle de la police nationale d’Haïti (Pnh), constate AlterPresse.
Les citoyens et citoyennes en quête d’un casier judiciaire doivent affronter l’arrogance des fonctionnaires de l’unité qui s’occupe de délivrer ce document, à la direction centrale de la police judiciaire (Dcpj), se plaignent des usagers rencontrés sur place.
Les informations relatives à l’obtention du casier judiciaire ne sont pas affichées et des fonctionnaires en font à leur tête, alors que des dizaines de personnes sollicitent ce service quotidiennement.
Des documents spécifiques sont réclamés, en plus du récépissé de paiement à la direction générale des impôts (Dgi), un extrait d’archives et des photos.
« Nous exigeons des photos d’identité avec cravate », a lancé tout de go un fonctionnaire à un citoyen, qui a été ainsi renvoyé sans la moindre courtoisie ou explication.
Ce contribuable a alors exhibé la copie d’un précédent casier judiciaire avec une tenue décente, sans le port d’une cravate.
« Je ne comprends rien », a-t-il réagi, estimant déplacée la remarque du fonctionnaire, car nulle part la loi ne fait exigence au citoyen de présenter une « photo cravatée » pour compléter le casier judiciaire.
Des usagers dénoncent également qu’au service de la circulation des véhicules, des sommes sont réclamées pour différents usages, sans aucune pièce justificative en contrepartie.
Il en est ainsi pour le transfert et l’expertise des véhicules, le laisser-passer pour aller en République Dominicaine, etc. [gp rc apr 10/12/2012 14:00]