P-au-P, 10 déc. 2012 [AlterPresse] --- La Force de réflexion et d’action sur la question du logement (Frakka en créole) dénonce la poursuite des évictions forcées de victimes du séisme du 12 janvier 2010 dans plusieurs communes de la zone métropolitaine telles Tabarre, Carrefour, Delmas et Port-au-Prince.
Selon une note de la Frakka transmise à AlterPresse, ces cas de violations des droits des déplacés impliquent les mairies, des juges de paix, des policiers et des prétendus propriétaires de terrain.
« Nous demandons à l’administration Martelly-Lamothe, à l’Oim [Organisation internationale pour les migrations], à toute personne et/ou secteur de surseoir aux évictions forcées. La Police nationale d’Haïti doit aussi cesser d’être à la solde des prétendus propriétaires dans les violences sur les déplacés », exige la Frakka.
Les camps concernés sont Vilambeta à Caradeux (commune de Tabarre), camp Gaston Margron (Zone Mariani à Carrefour), Fortuna Guery (Port-au-Prince) et Camp Cr3 (Delmas 60).
L’organisation attire l’attention sur l’intervention conjointe de l’Oim, la mairie de Port-au-Prince et la police nationale avec des matériels lourds pour forcer les déplacés à vider le camp de Fortuna Guery, le 29 novembre 2012. Des biens des victimes seraient emportés.
« L’Oim doit rendre aux déplacés leurs biens et leur matériel qui ont été emportés », exige la Frakka.
Plus de 150 familles seraient victimes de ces expulsions forcées, à en croire la note de Frakka. [efd kft gp apr 10/12/2012 13 :30]