P-au-P, 10 déc. 2012[AlterPresse] --- Le gouvernement haïtien prolonge, d’un mois, du 5 décembre 2012 au 5 janvier 2013, l’état d’urgence sur toute l’étendue du territoire national, en rapport au passage de l’ouragan Sandy sur Haïti, les mercredi 24, jeudi 25 et vendredi 26 octobre 2012 (qui a fait plus d’une cinquantaine de morts, une vingtaine de disparus, des blessés et des dégâts matériels considérables), selon une note émanant de l’unité de communication du bureau du premier ministre et transmise à AlterPresse.
La prorogation de l’état d’urgence vise à poursuivre les actions du gouvernement au profit des départements du pays, qui portent encore les stigmates des intempéries ayant ravagé plusieurs hectares de terres cultivables et endommagé fortement des écoles et infrastructures routières, souligne la note.
Le gouvernement du premier ministre Laurent Salvador Lamothe a décidé cette prorogation, sans avoir fait état d’un bilan des actions accomplies, en novembre 2012, dans le cadre de l’état d’urgence.
Pour avoir des explications sur les actions gouvernementales pendant le mois d’urgence de novembre écoulé, une commission sénatoriale a convoqué, pour le mardi 11 décembre 2012, les titulaires des ministères de la planification et de la coopération externe (Mpce), de l"économie et des finances (Mef), des travaux publics, transports et communications (Mptc), de l’environnement (Mde), de l’agriculture, des ressources naturelles et du développement rural (Marndr).
Dans la période dite d’urgence, les dispositions administratives régulières ne sont pas suivies, tandis que des contrats peuvent être établis de gré à gré sans remplir les formalités de passation de marché public, rappellent des observateurs politiques.
L’état d’urgence avait été décrété, initialement le mercredi 31 octobre 2012, pour une durée d’un mois pour les mêmes raisons ayant motivé la prolongation à début janvier 2013.
Jusqu’au 10 décembre 2012, aucune information n’est disponible sur les contributions publiques ayant effectivement soulagé les souffrances et carences de plus d’un million et demi de personnes en situation d’insécurité alimentaire sévère, suivant les promesses gouvernementales. [emb kft rc apr 10/12/2012 10:30]