P-au-P , 26 nov. 2012 [AlterPresse] --- A l’appel de plusieurs syndicats de propriétaires et de chauffeurs, les transports publics connaissent, dans la matinée de ce lundi 26 novembre 2012, un ralentissement dans l’aire métropolitaine de la capitale Port-au-Prince, au début d »une journée de grève d’avertissement au gouvernement, observe l’agence en ligne AlterPresse.
De nombreuses files de passagères et de passagers attendent, à différents carrefours, de trouver des véhicules de transports publics qui se font rares.
Plusieurs d’entre eux se sont résignés à marcher à pied pour aller entreprendre leurs activités régulières.
La situation est grave pour écolières et écoliers qui n’arrivent pas à trouver de transports publics pour se rendre en classe. Même réalité pour différents employés et fonctionnaires, qui éprouvent des difficultés pour se rendre sur leurs lieux de travail.
Dans la périphérie sud, en direction et en provenance de la municipalité de Carrefour, des habitantes et habitants, qui tentaient de rejoindre le centre-ville de la capitale, ont dû rebrousser chemin : les uns à cause de l’absence de transports publics, les autres en raison d’un climat de tension marqué par le lancement de jets de pierres (Martissant) et des traces de barricades de pneus usagés enflammés (Mariani).
Même des conducteurs de motocyclettes ne pouvaient pas, jusqu’à 9 :00 locales (14:00 gmt), traverser la route nationale No. 2, du côté de Martissant, vu l’atmosphère lourde prévalant et ponctuée de lancement de jets de pierres à tout bout de champ. Des tirs sporadiques d’armes à feu ont été entendus par les riverains dans la zone de Martissant, vers 7 :00 am locales (12 :00 gmt) ce 26 novembre et la veille au soir du dimanche 25 novembre 2012.
Des agents de la police nationale ont tenté de débloquer la circulation, obstruée en divers endroits (Frères à l’est, Nazon en direction nord-est, Bourdon non loin de Nazon, également à Martissant) par des barricades de pneus usagés enflammés, au début de la matinée de ce 26 novembre.
En certaines artères, des bouchons ont tout de même été observés, en dépit d’une circulation automobile globalement fluide.
En fonction du mot d’ordre de grève d’avertissement par différents syndicats de transporteurs, beaucoup d’habitantes et d’habitants dans la zone métropolitaine de la capitale ont préféré attendre de voir l’évolution de la situation avant d’aller vaquer à leurs activités coutumières.
Protestations contre l’exigence d’une patente, contre l’insécurité, contre des dispositions de pénalisation adoptées par le service de la circulation des véhicules et de la police routière, et contre l’autorisation accordée aux véhicules dominicains de transporter (apparemment sans limites) des marchandises et autres en différents points du territoire national, sont les revendications exprimées par les syndicats de transporteurs ayant appelé à la grève d’avertissement de ce lundi 26 novembre 2012.
Il n’était pas encore possible, au moment de mettre sous presse, de se faire une idée exacte des conséquences de cette grève d’avertissement sur l’ensemble des activités économiques et sociales.
Aux abords du parc industriel métropolitain de Port-au-Prince, c’était encore une grande affluence d’ouvrières et d’ouvriers, s’efforçant de prendre rapidement, vers 6:00 locales (11:00 gmt) ce lundi 26 novembre 2012, un petit déjeuner sur le trottoir avant d’entrer dans les usines de sous-traitance. [rc apr 26/11/2012 9:30]
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