P au-P, 15 nov. 2012 [AlterPresse] --- Le sénateur du Nord estime que la proposition de l’établissement d’un collège de gestion transitoire du Conseil Electoral Permanent ne résout en rien le problème et réclame l’arrêt des négociations entreprises le 14 novembre entre l’exécutif et le législatif.
« Nous rejetons la proposition », lance Moïse Jean Charles lors d’un point de presse donné au local du parlement haïtien ce 15 novembre.
À la suite de pourparlers (ce mercredi 14 novembre au palais présidentiel) entre deux commissions représentant l’exécutif et le législatif, il est proposé qu’il soit établi un collège électoral qui assurera provisoirement la gestion du Conseil Electoral Permanent et du coup qui se chargera d’organiser les prochaines élections sénatoriales et locales.
Mais il n’est pas question de conseil « mi-provisoire ou mi-permanent », déclare le sénateur qui croit que cette proposition n’est qu’une autre manière pour l’exécutif haïtien de maintenir sa position de non-retour.
Au sein de ces commissions, l’exécutif est représenté par le président Michel Joseph Martelly, les anciens sénateurs Joseph Lambert, Youri Latortue, Jean Rodolphe Joazile puis de Grégory Mayard-Paul, Pierre Antoine Louis et Emmanuel Ménard.
Les parlementaires sont représentés par les sénateurs William Jeanty, Lucas Saint-Vil et des députés Guerda Benjamin et Vickens Dérilus.
Le sénateur Jean-Charles se dit déçu de cette attitude de ses collègues qui , selon lui, ne font qu’entériner la mise sur pied irrégulière d’un Conseil Electoral Permanent.
Jean-Charles souhaite que les parlementaires cessent de prendre part à ce processus, le temps de trouver une autre solution.
Ce collège devra être composé de 9 membres, soit les 6 personnes déjà indiquées pour représenter l’exécutif et le judiciaire puis de 3 autres personnalités que le parlement aura à désigner.
Le mandat des neuf membres devra prendre fin après la publication des résultats des prochaines élections qui permettront de remplacer 10 sénateurs (1/3) au sénat et environ 140 élus communaux.
Le sénateur Francisco Delacruz s’est exprimé également en faveur de l’arrêt du processus enclenché, qui, selon lui, ne fait que renforcer la « confusion » qui existe sur cette question.
La question de l’organisation des prochaines élections par un Conseil Électoral Permanent suscite des controverses répétées au parlement et au moins 5 séances convoquées pour traiter de la question ont été ajournées. [srh gp apr 15/11/2012 15 :25]