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Haïti-Médias : Des institutions haïtiennes et étrangères exigent la réouverture immédiate de la radio communautaire VKM aux Cayes

Communiqué de SAKS, AMEKA, REFRAKA et AMARC

Transmis à AlterPresse le 14 novembre 2012

Le vendredi 9 novembre 2012, le conseil national des télécommunications (Conatel) a procédé a la fermeture et appose des scelles sur le local de la radio Vwa Klodi Mizo (VKM), une station communautaire qui émet depuis mai 1996 dans la ville des Cayes a 196 kms au sud de Port-au-Prince.

La Sosyete Animasyon ak Kominikasyon Sosyal (SAKS), l’Asosyasyon Medya Kominotè Ayisyen (AMEKA), le Rezo Fanm Radyo Kominotè Ayisyen (REFRAKA) et l’Association Mondiale des Radiodiffuseurs Communautaires (AMARC), dénoncent la décision du CONATEL de fermer la radio VKM qui est une atteinte aux droits a la communication de la population des Cayes.

La Loi sur les Télécommunications en vigueur actuellement en Haïti a été adoptée sous la dictature en 1977 et ne reconnait pas les radios communautaires. C’est dans le but de régulariser la situation de ces radios que la SAKS, l’AMEKA, REFRAKA et d‘autres organisations de la société civile avec l’appui technique de l’AMARC, ont élaboré, depuis 2007, une proposition de loi qui est actuellement en discussion au parlement.

En mai 2008 et en avril 2012, SAKS avait écrit à la direction du Conatel pour solliciter un sursis en faveur des radios communautaires en ce qui a trait à leur légalisation, en attendant le vote au parlement de la proposition de loi dont copie a été annexée à ces lettres.

Cette démarche est la preuve de notre volonté pour que les radios communautaires évoluent dans un cadre légal, en dépit de la légitimité incontestable dont elles jouissent auprès de la population.

Dans un pays à tradition orale comme Haïti, la radio, notamment les radios de proximité, joue un rôle fondamental dans l’éducation de la population. Cette réalité est maintes fois démontrée en période de cyclone et surtout depuis l’arrivée de l’épidémie de choléra en Haïti.

Dans ce contexte difficile, ou la population haïtienne a grandement besoin d’informations, SAKS, AMEKA, REFRAKA et AMARC exigent la réouverture immédiate de la Radio VKM des Cayes et réitèrent la demande d’un sursis en faveur des radios communautaires et l’accélération, par le parlement, du processus de vote de la proposition de loi sur les médias communautaires.

Pour SAKS
Sony ESTEUS
Directeur Général

Pour AMEKA
Marie-Guyrleine Justin
Coordonnatrice

Pour AMARC
Marcelo Sollervicens
Secrétaire Général