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Haïti-Violences : 2 écoliers blessés par balle au cours d’un mouvement de protestation le 13 novembre

P-au-P, 14 nov. 2012 [AlterPresse] --- Deux écoliers touchés par balle et plusieurs pare-brises de véhicules cassés : tel est le bilan d’une vive tension qui a régné le mardi 13 novembre, dans les périmètres de la grande place publique du Champ de Mars, non loin du siège de la présidence haïtienne, à la suite de confrontations entre un groupe présumé d’étudiants de l’université d’État d’Haïti (Ueh), et des agents du corps d’intervention et de maintien d’ordre (Cimo), apprend AlterPresse.

Le 13 novembre 2012 a été marqué par la première journée de mobilisation de plusieurs syndicats d’enseignants pour réclamer de meilleures conditions pour leur profession et dénoncer la taxe de 2%, imposée par l’État, depuis octobre 2012, aux salariés du public et du privé.

Cette manifestation a été renforcée par des étudiantes et étudiants, qui protestaient, depuis le week-end écoulé, en réaction à l’assassinat d’un camarade, Damaël D’Haïti, par un policier national.

Le mouvement de protestation a particulièrement dégénéré aux alentours de la faculté de droit et des sciences économiques (Fdse de l’Ueh) - où a eu lieu l’assassinat de Damaël D’Haïti le samedi 10 novembre 2012 -, tout près du Champ de Mars.

La police nationale d’Haïti (Pnh) a fait usage massivement de gaz lacrymogènes et de coups de feu pour y mettre un terme.

Les manifestants et manifestantes ont répondu par des jets de pierres.

Les affrontements ont duré des heures, paralysant la zone et provoquant une grande panique dans plusieurs rues de la capitale.

Des bandits armés ont profité de la pagaille enregistrée pour rançonner des passantes et passantes dans l’après-midi du mardi 13 novembre 2012, dans les parages du Champ de Mars.

L’accusé dans le meurtre de Damaël D’Haïti, le policier Pierre Paul Macéus, attend l’ordonnance du cabinet d’instruction pour savoir s’il va être ou non poursuivi.

Malgré les assurances, offertes par les autorités, que ce crime ne restera pas impuni, les camarades de la victime restent méfiants vis-à-vis du système judiciaire gangréné par l’impunité. [jep kft rc apr 14/11/2012 8:30]