P-au-P, 8 nov. 2012 [AlterPresse] --- Des « mesures agressives » seront adoptées prochainement (semaine du 11 au 17 novembre 2012) en vue de favoriser une baisse, voire une stabilisation des prix de certains produits de première nécessité, informe le chef du gouvernement haïtien Laurent Salvador Lamothe.
« Ce seront des mesures agressives, parce qu’on ne peut pas jouer avec la vie chère », explique le premier ministre Lamothe au cours d’une rencontre avec la commission de stabilisation des prix des principaux produits alimentaires, tenue le 7 novembre en présence de certains ministres du gouvernement.
Les détails sur ces mesures et la politique gouvernementale haïtienne sur la stabilisation et la réduction des prix des produits seront communiqués au cours d’un conseil gouvernemental prévu le mercredi 14 novembre.
Les produits tels que le riz, le haricot, la farine et l’huile sont les premiers qui seront concernés par ces décisions. Des pourparler ont déjà été entrepris avec des membres de diverses organisations sociales et des membres du secteur privé en vue de rendre possible l’application de celles-ci.
Entre-temps, à partir du don de riz du Japon à Haïti et d’une commande du gouvernement, le prix du riz devrait passer de 35 à 18 gourdes à partir de cette fin de semaine (vendredi 9 novembre), informe de son côté le ministre du commerce Wilson Laleau.
Des inspecteurs seront déployés dans les marchés publics de l’aire métropolitaine pour s’assurer du respect de ces dispositions.
Le titulaire du ministère de l’agriculture Thomas Jacques assure que des actions sont déjà en cours pour permettre que la prochaine saison rizicole fournisse 100 mille tonnes de riz d’ici février 2013.
Le curage des canaux, la subvention de l’engrais et du labourage, et la mobilisation des plaines et des vallées réservées à la riziculture - notamment dans le Sud et l’Artibonite – entrent dans le cadre d’actions préparatoires à court terme.
La hausse des prix des produits a provoqué plusieurs mouvements de protestation sociale pendant les 2 derniers mois. Le passage de l’ouragan Sandy (du 24 au 26 octobre) - qui a détruit 88 000 hectares de plantations - a empiré la situation – déjà difficile – à laquelle faisait déjà face une bonne partie de la population. [srh kft vs apr 08/12/2012 12 :35]
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