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30 avril 2004, Fête de l’Internet en Haïti : Des vœux aux actes pour les jeunes !

Message de Jean-Marie Raymond NOEL, Professeur à l’UEH, Directeur National du Projet Accompagnement d’Haiti dans la Société de l’Information (AHSI)du PNUD

Soumisà AlterPresse le 28 avril 2004

Le 12 décembre 2003, le rideau est tombé sur la première phase du Sommet Mondial sur la Société de l’Information. Beaucoup de vœux, de souhaits, de résolutions, sont formulés, dans la Déclaration de Principes et le Plan d’Action.

Ces deux documents réclament une attention particulière :
-  aux groupes sociaux marginalisés et vulnérables
-  aux pauvres, tout particulièrement à ceux qui vivent dans des zones isolées ou rurales et dans des zones urbaines marginalisées
-  aux jeunes qui représentent la population active de demain et qui sont à la pointe de la création et de l’utilisation des TIC
S’agissant de cette dernière catégorie, l’accent est fortement mis sur
-  les moyens à leur donner pour qu’ils puissent agir en tant qu’apprenants, développeurs, contributeurs, entrepreneurs et décideurs
-  sur la nécessité de promouvoir l’égalité des chances en matière de formation dans les domaines liés aux TIC pour les femmes et les jeunes filles
-  la création de conditions propices au développement d’applications et de services TIC tenant compte des droits des enfants ainsi que de leur protection et de leur bien-être.

A l’occasion de cette journée spéciale, je veux tourner le regard vers ces jeunes, vivant en Haïti, que les conditions physiques, sociales et économiques semblent déjà condamner à ne pas pouvoir bénéficier des possibilités offertes par les TICs.

Mon message se veut un appel à l’action en faveur :
-  de ces enfants livrés à eux-mêmes dans les rues, clients privilégiés des réseaux de délinquance
-  de ces jeunes jetés en prison et soumis à aucun programme de réinsertion sociale
-  de ces jeunes du monde rural jusque-là tenus éloignés des bienfaits du progrès technologique
-  de ces jeunes handicapés trop souvent rejetés et « classés » inopérants
-  de ces jeunes dont l’analphabétisme dresse, dans le contexte actuel, des barrières d’accès énormes à l’information compromettant sérieusement leurs chances de développement personnel.

Mon message se veut aussi un message d’espoir à tous ces jeunes. Il faut qu’ils sachent que nous travaillons, notamment dans le cadre des projets du PNUD sur les technologies de l’information, à développer des outils, des solutions, des projets qui tiennent compte de leur situation et qui résolument s’attaquent à cette injustice sociale dont ils sont l’objet.

C’est fondamentalement l’objectif des Points d’Accès à l’Information (PIC) dont une entité pilote est en voie d’installation à la localité de Fonds Jean-Noà« l, dans le Sud-Est, entre Seguin et Marigot.

C’est aussi le but de la proposition de programme Récup-ER de récupération et de valorisation d’équipements de réseau dont les ordinateurs, avec à la clé une formation pratique en électronique de récupération.

Mon message se veut enfin un appel au partenariat entre gouvernement, investisseurs privés, secteur académique, communauté internationale pour regarder dans la même direction, au bénéfice de ces jeunes majoritaires, qu’on ne doit pas oublier et qu’on ne doit pas exclure.

Donnons le signal en mobilisant les ressources nécessaires pour la multiplication des PICs dans les sections communales du pays et la mise en fonctionnement de centres Récup-ER !

Pour le pays et pour nos jeunes !

Jean-Marie Raymond NOEL, Professeur à l’UEH, Directeur National du Projet AHSI, PNUD