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Haiti-Minustah-Élections : La mission onusienne en faveur d’un conseil électoral permanent avec 30% de femmes

L’Exécutif serait-il disposé, comme le Cspj, à revoir ses choix ?

P-au-P., 16 oct. 2012 [AlterPresse] --- La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (Minustah) plaide en faveur de la mise en place d’un conseil électoral permanent (Cep) pour la réalisation des élections législatives partielles et locales en retard de 10 mois et invite à respecter la clause constitutionnelle d’un quota de 30% de femmes parmi les neuf membres de l’institution.

« L’organisation des Nations Unies (Onu) est favorable au respect de la constitution d’Haïti, qui prévoit un conseil électoral permanent », a fait savoir le chef de la Minustah, Mariano Fernandez, lors d’une conférence de presse.

Il a expliqué que la constitution prévoit un Conseil Électoral Permanent et les institutions qui doivent le mettre en place existent, à savoir l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire.

A propos des nouveaux représentants choisis récemment par le conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj) en remplacement de 3 personnalités sélectionnées précédemment, Fernandez estime qu’une « erreur » a été corrigée avec le choix d’une femme parmi les 3 nouveaux représentants.

La constitution prévoit la présence de 30% de femmes dans les institutions publiques, souligne-t-il, en invitant l’Exécutif, qui avait déjà choisi ses représentants, à faire de même.

« Je pense que le président suivra le même chemin », dit-il.

Quant aux deux chambres du parlement, qui se trouvent dans l’impossibilité technique de réunir le quorum de 2/3 requis à cause de l’expiration des mandats de 10 des 30 sénateurs, elles devront trouver « la solution » en vue du choix de leurs représentants.

« Le parlement devra nommer ses membres, puisque le parlement existe. Il doit trouver la solution », déclare le chef de la Minustah.

Fernandez a également fait part de son point de vue sur les manifestations qui ont lieu dans plusieurs régions du pays et qui demandent la démission du président Michel Martelly.

« Tout le monde a la liberté de manifester. Il y a un président élu pour 5 ans », dont le mandat prend fin en 2016, martèle-t-il en ajoutant : « On peut demander que le président s’en aille, (cependant) le mieux serait de préparer un bon candidat pour 2016 ».

En ce qui concerne la situation générale du pays, le chef de la Minustah estime que des progrès ont été enregistrés dans la « stabilisation de l’État de droit et des institutions, dans la réduction de la violence, ce qui permet de réduire les effectifs militaires et policiers ».

Le conseil de sécurité de l’ONU a prévu que les effectifs de la mission seront réduits à 6,270 soldats de tous rangs et à 2,601 policiers.

« On essayera de finir les fonctions de la Minustah dans un délai de 3 à 4 ans pour la transformer dans une mission politique », indique Fernandez.

Entre-temps, l’effectif de la police nationale d’Haïti (Pnh) devra atteindre 15,000 agents. [gp apr 16/10/2012 14 :00]