P-au-P, 9 oct. 2012 [AlterPresse] --- Près de deux ans après la découverte des premiers cas de cholera en Haïti, la Force de réflexion et d’action pour le logement (Fòs refleksyon ak aksyon sou koze kay, sigle créole Frakka), veut relancer le débat autour de l’épidémie en appelant les Nations Unies à reconnaitre leur responsabilité.
« L’épidémie de choléra est un génocide planifié et organisé contre le peuple haïtien », soutient sans détours le secrétaire exécutif de Frakka, Sanon Rénel, lors d’une rencontre avec la presse le lundi 8 octobre.
A plus d’une semaine de la deuxième année de l’apparition de la maladie dans le pays, le 19 octobre 2012, Frakka entend plaider en faveur des victimes.
S’appuyant sur la position et les diverses actions du Collectif pour le dédommagement en faveur des victimes du choléra, Sanon Rénel exige que les Nations Unies ainsi que le gouvernement d’Haïti créent une commission de dédommagement des victimes pour résoudre la situation de certaines familles qui ont sombré dans l’infortune à cause de la mort d’un parent.
« Les Nations Unies ont des lois et des règlements, faisant exigence de mettre sur pied une commission bilatérale en vue de résoudre les torts qui ont été causés par les soldats onusiens, et qui devraient être valables pour Haïti », a renchéri Sanon Renel.
Jusqu’au début d’octobre 2012, plus de 7000 personnes sont décédées et plus de 5 cent mille ont été contaminées par le cholera.
La maladie, selon plusieurs études, a été amenée sur le territoire haïtien par un contingent onusien, avant de se répandre et de faire des ravages à la faveur de mauvaises conditions sanitaires.
Si la prise en charge des victimes a été assurée en grande partie par des organisations humanitaires depuis le début de la crise, le manque de fonds a poussé plusieurs acteurs à se retirer. Des flambées de cholera continuent ainsi de surgir, notamment dans les zones qui n’ont pas de couverture sanitaire et où l’accès à l’eau se révèle critique. [jep kft gp apr 9/10/2012 10 :25]
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