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Haïti –Droits Humains : Pour une cessation des évictions forcées des victimes du séisme de 2010

préconise un tribunal international à Genève

P-au-P, 08 oct. 2012 [AlterPresse] --- « Au gouvernement haïtien, nous demandons de prendre des mesures pour faire cesser les expulsions forcées et favoriser la construction de logements sociaux dignes pour les milliers de victimes du séisme » du 12 janvier 2010.

Telle est la recommandation, faite par un jury du tribunal international contre les évictions forcées, dans le cadre d’une déclaration commune lue sur la place des Nations Unies à Genève (Suisse, Europe), à la fin d’un forum tenu à Genève du 27 au 29 septembre 2012.

Lors de l’événement, le tribunal s’était penché sur les évictions dans plusieurs pays dans le monde, notamment Haïti qui a été représentée par le groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr) et la force d’action et de réflexion pour le logement (Fòs refleksyon ak aksyon sou koze kay / Frakka).

L’un des cas de déguerpissements forcés, présentés à ce tribunal, est celui de la ‘’Place Jérémie’’ (Port-au-Prince), effectué dans la nuit du 20 au 21 décembre 2011.

Les informations, disponibles par rapport à cet acte, évoquent une complicité entre le palais présidentiel et un groupe de jeunes de ce même quartier situé dans la périphérie sud-est de la capitale.

Le jeudi 4 octobre 2012, les citoyennes et les citoyens - qui vivaient depuis le 12 janvier 2010 devant la base navale haïtienne (Bizoton, au sud de Port-au-Prince), ont dû abandonner les lieux.

Certaines sources parlent d’une allocation de 20,000.00 gourdes (US $ 1.00 = 43.00 gourdes ; 1 euro = 58.00 gourdes) qui aurait été remise à chaque famille pour laisser le camp de Bizoton. D’autres font état d’un déplacement forcé des familles qui y résidaient.

Les principales places publiques, qui servaient de camps de fortunes aux familles sinistrées du tremblement de terre du 12 janvier 2010, dans la capitale haïtienne, sont vidées depuis quelques mois, à partir d’un programme d’allocation financière, mis en place par l’actuelle administration politique en 2011.

Ces familles sinistrées sont continuellement contraintes de laisser les espaces qu’ils occupent depuis le tremblement de terre du 12 janvier 2010.

Une situation qui amène une série d’organismes nationaux et internationaux à appeler le gouvernement haïtien à prendre des dispositions institutionnelles à empêcher ces expulsions forcées. [srh kft rc apr 08/10/2012 13:05]