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Haïti : La présidence pleure le décès du policier Frandieu Jean-Pierre

P-au-P, 04 oct. 2012 [AlterPresse] --- Le chef de l’État, Joseph Michel Martelly, semble, comme le plus commun des citoyens haïtiens, attendre l’élucidation des circonstances du décès, le lundi 1er octobre 2012, de l’agent de la garde présidentielle, Frandieu Jean-Pierre.

« La présidence attend, avec impatience, les résultats de l’autopsie de la dépouille du policier pour savoir officiellement les circonstances exactes du décès », lit-on dans un communiqué émanant du bureau de communication de Martelly.

Officiellement, Frandieu Jean-Pierre est décédé d’une « hémorragie massive » à l’hôpital de l’office d’assurance accidents du travail, maladies et maternité (Ofatma) à la suite d’un malaise ressenti lors de la marche-démonstration de popularité de 9 km de Martelly et de ses sympathisants le lundi 1er octobre 2012.

« La mort de Frandieu Jean-Pierre m’attriste beaucoup. Il a perdu la vie, alors qu’il assurait ma sécurité », a indiqué Martelly, selon le communiqué.

D’aucuns y voient un certain sentiment de culpabilité de l’ancien chanteur grivois, devenu président de la république.

« A défaut de carnaval de disques jockeys et de réjouissances populaires de troubadour, Martelly s’est offert un troisième carnaval pour dire au peuple qu’il n’a pas faim, que la vie n’est pas chère », a déclaré l’ancien député Hugues Célestin, l’un des opposants du régime rose dans le Nord.

Âgé de 39 ans, appartenant à l’unité Cat Team, Frandieu Jean-Pierre s’est vu qualifier de « très valeureux agent, qui remplissait sa fonction avec professionnalisme et dévouement », dans le communiqué de la présidence.

Les pleurs du président de la république et ses promesses d’accompagnement de la famille du défunt n’arrivent pas encore à dissiper les doutes autour des circonstances exactes de la mort du policier national. [efd kft rc apr 04/10/2012 11:00]