P-au-P, 2 oct. 2012 [AlterPresse] --- L’actuelle équipe gouvernementale, « solide » à son installation le 16 mai 2012 mais qui a subi maintes modifications depuis, est en train d’affronter une première vague de protestations des habitantes et habitants de diverses zones du pays, appelant au respect de leur droit à l’alimentation et à une gestion gouvernementale cohérente des ressources publiques, observe l’agence en ligne AlterPresse.
Des villes, comme le Cap-Haïtien (Nord) et les Gonaïves (Artibonite), ont tenu, au cours de cette semaine (23 au 30 septembre 2012), une série de manifestations pour réclamer de meilleures conditions de vie et pour critiquer le mode de fonctionnement de l’actuelle administration politique.
Le sénateur Jean-Charles Moïse, qui se dresse ouvertement en face du président Joseph Michel Martelly, laisse comprendre que ces gens répondraient à son appel à la mobilisation.
« Nous demandons aux citoyennes et citoyens de prendre leur responsabilité », a-t-il déclaré au cours de la semaine, dans une rencontre avec la presse.
« Martelly doit se ressaisir ! », entonne, cette fois-ci, le sénateur Jean-Baptiste Bien-Aimé, lui aussi contre l’actuelle gestion gouvernementale.
Pour répondre au problème de l’alimentation, lequel fait partie des revendications des manifestantes et manifestants, le chef du gouvernement, Laurent Salvador Lamothe, a annoncé, depuis la semaine dernière, l’importante d’environ 300 mille sacs de riz.
Face à cette réponse factuelle du premier ministre, Jean -Baptiste Bien-Aimé estime incompréhensible la décision d’importation de riz étranger par le gouvernement, tandis que les paysans haïtiens, cultivateurs de riz dans les plaines de Maribahoux (Nord-Est), vendent le riz national à des commerçants de la République Dominicaine.
Entre-temps, rien ne calme cette tension qui peut provoquer « une instabilité économique », d’après le député Guy Gérard Georges.
A l’Onu, Martelly prône l’égalité et la solidarité
« Nous devons permettre à des rêves nationaux d’émerger, ceux qui devront permettre aux citoyennes et aux citoyens de vivre en paix et qui faciliteront également que les enfants de ces derniers grandissent dans la paix ».
Tels sont des propos, tenus par Michel Martelly lors de son intervention, à la tribune de l’organisation des Nations Unies (Onu) le mercredi 26 septembre 2012.
Une approche pacifiste, qui ne sied pas avec le slogan habituel du président « Sa k pa kontan anbake » (que ceux qui sont contre ma politique ou ma vision se mettent de côté, se retirent de la scène).
Martelly appelle aussi à une égalité des pays au sein de l’Onu.
En tout cas, c’est « un discours qui ne reflète pas la réalité haïtienne », a analysé, le même soir, Yves Renaud, un invité de la radio de la voix de l’Amérique (Voa) qui commentait l’évènement.
Le jeu de l’éjection au parquet du tribunal civil de Port-au-Prince … dictature sous cape
Après avoir passé 9 mois à la tête du parquet près le tribunal civil de Port-au-Prince, Me. Jean Renel Sénatus a été remercié, le jeudi 27 septembre 2012, par l’actuel ministre de la justice Jean Renel Sanon.
Les motifs de son éjection ne sont pas clairement dévoilés par les autorités, qui parlent d’insubordination. Comme quoi, le commissaire n’aurait pas exécuté des ordres. de son supérieur hiérarchique !
Ce qui semble justifier, un peu, les révélations de l’ex-commissaire dans les médias.
L’exécutif lui aurait confié une liste de mandats, non signés, auxquels il devait ajouter des noms, explique Jean Renel Sénatus.
Parmi ces noms à ajouter, figureraient ceux des avocats Newton Saint-Juste et André Michel, qui ont dénoncé le fait que la femme de Michel Martelly, Sophia Saint-Rémy (Martelly) et son fils, Olivier Martelly, gèrent des institutions qui sont des doublures des institutions étatiques , tout en dépensant, sans contrôle, l’argent de l’État.
Sénatus devait egalement porter, sur la liste mentionnée, le nom d’un journaliste, lequel nom n’est pas communiqué dans la presse.
Jean Renel Sénatus a été remplacé par Elco Saint-Amand, qui, 24 heures plus tard, a été remplacé par Jean-Claude Dabrézil, puis celui-ci par Gérald Norgaisse.
Quel mode de gestion publique ! 4 commissaires du gouvernement en 24 heures !
Et, pour affronter l’insulte, « j’ai été nommé par le gouvernement … le président Joseph Michel Martelly. Je n’ai pas été révoqué. Je ne suis pas révoqué ! Je peux, le cas échéant, remettre ma démission », argue, dans une rencontre avec la presse le vendredi 28 septembre 2012, Elco Saint-Amand.
Révision du salaire minimum
La ministre des affaires sociales et du travail (Mast), Josepha Gauthier, ainsi que la titulaire l’économie et des finances, Marie Carmelle Jean-Marie, annoncent la mise en application, à partir du 1er octobre 2012, de la loi révisant le salaire minimum des ouvrières et des ouvriers des entreprises commerciales et industrielles.
Ainsi, le salaire journalier de référence, qui était de 125.00 gourdes depuis 2009, varie-t-il, à compter du 1er octobre 2012, entre 200.00 et 300.00 gourdes (Us $ 1.00 = 43.00 gourdes ; 1 euro = 58.00 gourdes aujourd’hui).
Les trois cent gourdes seront surtout attribuées aux ouvrières et ouvriers de sous-traitance qui travaillent par pièces.
Une augmentation de salaires, qui coïncide avec une hausse continuelle des produits de première nécessité.
Wilson Laleau fait des promesses pour le commerce haïtien
D’abord, c’est l’évaluation des potentialités de chaque zone géographique du pays, en vue de développer des filières d’exploitation agricole.
Des études sont aussi en cours pour voir comment importer du riz, qui ne soit pas encore traité, et créer un système local de traitement.
Ceci devra permettre aussi d’intégrer le riz haïtien et de réduire les dépenses des acteurs actifs dans l’exploitation rizicole.
Des cadres sont actuellement à pied-d’œuvre, toujours selon le titulaire du ministère du commerce et de l’industrie (Mci), Wilson Laleau.
Le Cspj sur le point de renommer ses représentants au conseil électoral
Le conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj) s’entretiendra, le mercredi 3 octobre 2012, avec chacune des 12 personnalités, parmi lesquelles devront sortir 3 délégués du conseil supérieur du pouvoir judiciaire au conseil électoral.
Après la contestation du vote, qui avait conduit à la nomination des 3 premiers représentants (désignés par le président du Cspj, Anel Alexis Joseph), et apparemment sur recommandations de représentants de la communauté internationale, le conseil a décidé d’analyser à nouveau les dossiers de tous les candidats.
Le vote, pour la désignation de ces personnalités, devrait avoir lieu le jeudi 4 octobre 2012, probablement avec les 9 membres du Cspj, y compris les 2 représentants de la fédération des barreaux d’ Haïti et des organismes de droits humains qui avaient été préalablement rappelés (du Cspj) après la décision de Me. Anel Alexis Joseph d’envoyer les 3 noms contestés à l’exécutif.
La mise sur pied du conseil électoral continue de faire débat, car les acteurs politiques restent encore divisés sur le caractère (permanent ou provisoire) du futur organisme électoral.
L’Oea assiste la police
L’organisation des États américains (Oea) a remis, à la police nationale d’Haïti (Pnh), des matériels qui aideront à l’identification des armes de la police.
Ces machines, remises à la Pnh, permettront de disposer d’informations, dans une banque de données, sur les armes officiellement en circulation.
C’est un marquage qui ne pourra pas être falsifié, à en croire le porte-parole de la police nationale, Frantz Lerebours.
Santé : un plan pour le redressement du système
Le ministère de la santé publique et de la population (Mspp) a rendu public un document national de politique de la santé.
Ce plan présente les directives du ministère pour les prochaines 25 années.
Place au tourisme …
Le ministère du tourisme prône la mise sur pied d’un curriculum d’enseignement en hôtellerie, pour une formation standard et efficace. [srh kft rc apr 02/10/2012 9:45]