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Haïti : Martelly marche en réponse aux manifestations hostiles à sa politique

P-au-P, 01er oct. 2012 [AlterPresse] ---Une foule zélée et composée de quelques milliers de personnes, photos du chef de l’État en main, animée par des raras (groupes de musique populaire) ou des discs jockeys , de gens à bord de motocyclettes ou à pied, est venue accueillir le président haïtien, Joseph Michel Martelly, ce lundi premier octobre 2012, à l’aéroport international Toussaint Louverture (périphérie nord de la capitale).

Ces derniers ont accompagné Martelly dans une longue marche, de l’aéroport international jusqu’au palais présidentiel (centre de la capitale), sous une chaleur particulièrement torride.

Comme répété pour d’autres chefs d’État, qui l’ont précédé, le slogan revient « Martelly peyi a se pou ou, kale bouda w jan w vle » (Martelly, le pays t’appartient, parade comme tu veux) ; ou encore « Martelly pou 5 an » (Martelly pour 5 années).

Michel Martelly revient de la 67e assemblée générale ordinaire de l’organisation des Nations Unies (Onu) à New York, où il a pris la parole le mercredi 26 septembre 2012 à la tribune de l’organisation.

Le premier ministre Laurent Salvador Lamothe, qui était à l’aéroport avec le président et qui a été également à New York pour l’assemblée générale de l’Onu, était présent au cours de la marche en direction du palais présidentiel.

Le ministre de l’intérieur Jean Ronsard Saint Cyr, à sa gauche son conseiller et ancien sénateur de la République Joseph Lambert, puis derrière lui sa femme, Michel Martelly n’a pas cessé de saluer, à son passage, les badauds massés aux abords de la route baptisée boulevard Toussaint Louverture (ou route de l’aéroport international de Port-au-Prince).

Tout le long de ce parcours, Martelly et Lambert ont échangé des mots entre eux.

La marche a vite pris des dimensions carnavalesques, avec des bousculades et une atmosphère palpable de fanatisme. Un spectacle, donné dans un contexte de grogne grandissante à l’encontre du pouvoir.

Ce n’est pas la première fois que le président se met à la tête de ces types de démonstration dans les rues. Il a fait une même démonstration, le vendredi 17 février 2012, mais dans un parcours qui était différent.

Il avait laissé, cette fois-là, Pétionville en direction du palais présidentiel et ensuite il allait tenter d’entrer à la faculté d’ethnologie de l’université d’ État d’Haïti (Ueh) pour participer à une conférence.

L’accès lui a été refusé, car il n’y a pas été invité. [srh kft rc apr 1er/10 /2012 15:30]