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Haïti-Hausse des prix : Des familles inquiètes à Anse-à-Pitres à l’approche de la rentrée scolaire

correspondance Penia Bonicet

Anse-à-Pitres, 27 sept. 2012 [AlterPresse] --- La montée, ces derniers temps, des prix des produits alimentaires de première nécessité dans le pays ne permet pas aux familles d’Anse-à-Pitres de subvenir convenablement à leurs besoins en nourriture.

Les prix des produits de première nécessité comme le riz, la farine, le mais, l’huile, le sucre, le hareng ne cessent de grimper sur le marché d’Anse-à-Pitre, fait savoir une commerçante détaillante, Fatima Payoute, qui dit avoir du mal à nourrir sa famille.

A Anse-à-Pitres, des mères et des pères de familles ont exprimé leurs inquiétudes face aux difficultés de fournir des aliments à leurs enfants à cause de la hausse des prix de certains produits alimentaires.

Au cours des mois de juillet et août 2012, les prix du sac de riz (25 kilos), de farine, et du gallon d’huile de cuisine étaient estimés, respectivement à 900, 1100 et 300 gourdes (US $ 1.00 = 43.00 gourdes ; 1 euro = 58.00 gourdes aujourd’hui).

Actuellement, ils sont passés successivement à 1150, 1300 et 340 gourdes, se plaint Payoute.

Le pot de hareng (équivalent de quatre gallons de 3.75 litres chacun) a grimpé de 2900 à 3250 gourdes, indique Payoute signalant une forte progression observée au niveau de ce produit.

Cette situation de hausse des prix ne sévit pas seulement en Haïti, mais aussi au marché de Pedernales (République Dominicaine).

« Je m’approvisionne en sucre, farine et hareng au marché de Pedernales. Le sucre brun est passé de 1500 à 1900 pesos (1 peso = 1.07 gourde ; US $ 1.00 = 43.00 gourdes ; 1 euro = 58.00 gourdes aujourd’hui)) », ajoute Payoute.

De plus, le hareng est passé de 900 à 1300 pesos, rapporte t-elle.

Les commerçantes et commerçants ont sévèrement critiqué cette hausse de prix qui appauvrit davantage beaucoup de familles déjà victimes d’énormes pertes liées au passage de la tempête tropicale Isaac sur Haïti au cours du week-end allant du vendredi 24 au samedi 25 août 2012.

« Je vendais des vêtements usagés pour répondre aux besoins de mon foyer. Le passage de la tempête Issac les a mouillés. Je suis obligée de les incinérer », raconte la commerçante Alida Nicolas qui a quatre enfants à nourrir.

« Je ne sais que faire pour répondre aux exigences scolaires de cette année », se préoccupe Nicolas, désemparée par cette situation de misère. [pb kft gp apr 27/09/2012 11 :00]