Correspondance Wedlyne Jacques
Cap-Haïtien, 26 sept. 2012 [AlterPresse] --- Pas d’eau dans le robinet des capois, ce, depuis des mois. Et il faut parcourir plusieurs kilomètres pour atteindre un point d’eau.
Interrogées par AlterPresse, certaines personnes racontent qu’elles se réveillent de 2:00 à 5:00 am (de 6:00 à 9:00 gmt), pour faire la queue durant une demi-journée, afin de pouvoir acheter de l’eau qui n’est même pas potable à cinq gourdes le seau de 5 gallons, qui se vend parfois plus cher (Us $ 1.00 = 43.00 gourdes ; 1 euro = 58.00 gourdes).
Partout, dans les quartiers populaires et même dans ceux les plus huppés, on rencontre des gens munis de leurs récipients, en brouette ou en voiture, à la recherche d’eau potable.
L’eau, ressource indispensable à la satisfaction de différents besoins (consommation, lessivage, hygiène, cuisson…), est devenue de plus en plus rare dans la deuxième ville du pays, à 248 km au nord de Port-au-Prince.
La situation était devenue encore plus insoutenable durant l’été 2012, qui fait place timidement à l’automne.
La hausse de la température a fait augmenter les besoins de consommation quotidienne en eau, racontent plusieurs habitants.
Face à cette situation, l’administrateur départemental de la direction nationale d’eau potable et d’assainissement (Dinepa), Rico Gédéus, fait état d’un sabotage des tuyaux en réparation par des individus recycleurs de ferraille.
Il signale également un tarissement des nappes d’eau, dans les mornes du Haut du Cap, conséquence du déboisement et de la prolifération des constructions anarchiques.
La Dinepa œuvre actuellement dans le système d’adduction d’eau potable du Cap-Haïtien, notamment sur les tuyaux conducteurs et les réservoirs.
Ces travaux viseraient une satisfaction graduelle en fourniture du service d’alimentation en eau à la population du centre-ville du Cap, en attendant une amélioration du système pour pouvoir alimenter les autres sections de la commune, selon l’administration departementale de la Dinepa. [wj kft gp apr 26/09/2012 11:55]