P-au-P, 25 sept. 2012 [AlterPresse] --- Les membres du conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj) sont appelés à prendre part à une rencontre, ce mardi 25 septembre 2012, en vue de reprendre le processus de désignation des 3 représentants du Cspj au conseil électoral, apprend AlterPresse.
Jusqu’à présent, les barreaux d’Haïti et les organismes de droits humains, dont les membres, Néhémy Joseph et Dilia Lemaire s’étaient retirés du Cspj à la suite du précédent vote entaché d’irrégularités, n’ont pas affiché leur intention de reprendre le processus sans le respect de certaines conditions.
La revendication principale demeure le retrait, par le président Michel Martelly, de l’arrêté nommant les 6 membres du Cep, dont les 3 contestés du pouvoir judiciaire.
Ce retrait, Martelly se refuse à le faire.
L’exécutif n’a aucun droit sur les membres nommés au conseil électoral, sauf qu’une recherche à l’amiable ("sans la force") pourrait aboutir à une demande de demission de l’un ou l’autre des nommes à l’organisme électoral, fait savoir Martelly.
Quoi qu’il en soit, la fédération des barreaux d’Haïti (Fbh), a fait valoir ses exigences aux membres du conseil supérieur du pouvoir judiciaire, dans une résolution datant du 20 septembre 2012, dans laquelle elle réclame le retrait de l’arrêté présidentiel relatif à l’installation des trois membres arbitrairement désignés.
Néhémy Joseph et Dilia Lemaire n’ont pas pris part à la première rencontre du Cspj, le vendredi 21 septembre 2012, pour relancer le processus de désignation des représentants du Cspj.
« Loin de rétablir la confiance indispensable à son bon fonctionnement,la lettre du Président du Cspj n’a fait que l’éloigner davantage », estime la fédération des barreaux d’Haïti par la voix de son président, Carlos Hercule.
Par une correspondance à la chambre des députés, la Fbh a, d’ailleurs exigé, la mise en accusation du président du Cspj, Anel Alexis Joseph, pour forfaiture.
La décision de reprendre le vote contesté semble intervenir à la suite de pressions de représentants de la communauté internationale, qui en dépit de l’intérêt manifesté en faveur de la mise en place d’un conseil électoral permanent, craindraient la persistance d’une crise aux conséquences incalculables sur l’avenir démocratique du pays, interprètent les milieux politiques. [jep kft rc 25/09/2012 11:00]